Réunis en séance plénière à l’Assemblée nationale, ce jeudi 25 novembre 2021, les députés ont adopté le projet de Loi de finances rectificative déterminant les ressources et les charges de l’État pour l’année 2022.
Arambo qui table sur un taux de croissance de 3%, s’est résolu à jouer les équilibristes pour proposer au Parlement une Loi de finances conforme non seulement à son Plan d’accélération de la transformation (PAT), mais qui cadre également avec ses engagements arrêtés de commun accord avec le Fonds monétaires international (FMI).
En effet, le Gabon est engagé avec le FMI dans d’importantes réformes économiques et financières. Ainsi, suite aux respects de ses engagements, le conseil d’administration du FMI avait validé en août dernier, son accord pour l’octroi d’un nouveau prêt de 306 milliards de FCFA pour les trois prochaines années.
Ainsi, arrêté en équilibre à la somme de 2 936,6 milliards de FCFA contre 3 127,6 dans l’exercice précédent, la Loi de finances enregistre une baisse de 191 milliards de FCFA.
Les recettes budgétaires (hors recettes affectées aux tiers) sont évaluées à 1924,6 milliards FCFA, contre 1622,2 milliards FCFA arrêtés dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une hausse de 302,4 milliards FCFA.
Les Recettes budgétaires se décomposent comme suit :
– Recettes fiscales : 1296,7 milliards FCFA ;
– Dons, legs et fonds de concours : 53,8 milliards FCFA ;
– Cotisations sociales : 102,5 milliards de FCFA ;
– Autres recettes : 629,3 milliards de FCFA.
Les Ressources de trésorerie et de financement se chiffrent à 920,2 milliards FCFA contre 1421,6 milliards FCFA arrêtées dans la LFR 2021, soit une baisse de 501,4 milliards FCFA, en lien avec la réduction des ressources d’emprunt, en dépit de la mobilisation des Droits de tirages spéciaux (DTS).
En ce qui concerne les dépenses et les charges de trésorerie, les dépenses budgétaires sont évaluées 1992,5 milliards de FCFA contre 1971,9 milliards de FCFA dans la Loi de finances rectificative, soit une hausse de 20,6 milliards de FCFA, essentiellement due à la prise en charge des dépenses liées aux plans sociaux.
Ces dépenses se répartissent ainsi qu’il suit : Les charges financières de la dette qui s’établissent à 316,9 milliards FCFA contre 293,6 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une augmentation de 23,3 milliards FCFA liée à la hausse du service de la dette intérieure.
Les dépenses de fonctionnement, hors Compte d’affectation spéciale (CAS), se chiffreraient à 1161,9 milliards FCFA contre 1164,7 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative, soit une baisse de 0,2% correspondant à 2,8 milliards FCFA, en rapport avec la maîtrise des dépenses liées aux subventions.
Les dépenses d’investissement (hors CAS) s’établissent à 326,4 milliards FCFA contre 353,3 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une baisse de 8% correspondant à 26,9 milliards FCFA.
Cette baisse résulte d’une volonté de privilégier les projets matures ayant fait l’objet d’études.
Les autres dépenses connaîtraient une augmentation de 13 milliards FCFA pour se situer à 36,5 milliards FCFA.
Cette hausse est portée par les coûts sociaux des restructurations des entreprises publiques et les contentieux de l’État.
Par ailleurs, les Charges de trésorerie et de financement s’établissent à 852,4 milliards FCFA contre 1071,8 milliards FCFA dans la LFR 2021, soit une baisse de 219,4 milliards FCFA, consécutive à la réduction des interventions sur les marchés financiers.
Les dépenses à caractère social ont été renforcées. Elles s’élèvent à 479 milliards FCFA contre 456,2 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une hausse de 22,8 milliards FCFA.