A l'instar du #secteur_bois,la création de #valeur_ajoutée par la transformation locale de minerais est un objectif sur lequel l'Administration et les Miniers travaillent conjointement. L'interdiction d'exportation de minerais bruts n’est pas à l'ordre du jour.#PAT#MinesGabon
— Elvis OSSINDJI (@ossindji) June 16, 2022
Pour Alain-Claude Billie-By-Nze, Ministre d’Etat, en charge de l’Energie et des Ressources hydrauliques, par ailleurs Porte-Parole du gouvernement : «( …) Le chef de l’État souhaite qu’on arrête d’exporter le manganèse ou le fer bruts, qu’il y ait au minimum une première transformation », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le Gabon a démarré la transformation locale de son manganèse avec la mise en service du Complexe métallurgique de Moanda depuis 2014, une partie de la production gabonaise subit une première transformation dans cette usine avant l’exportation. Toutefois, pour l’instant, aucune obligation n’est faite aux exploitants de ce minerai, d’exporter uniquement ce qui a déjà été transformé localement.
L’objectif des autorités avec la transformation locale du manganèse est de tripler la valeur ajoutée du secteur de 293 milliards de FCFA en 2010 à 900 milliards de FCFA en 2025.
Ainsi, depuis 2013 les autorités gabonaises avaient déjà interdit l’exportation des rebuts ferreux et non ferreux, en exigeant leur transformation locale. Cette décision avait conduit à l’installation des usines métallurgiques à Nkok qui produisent du fer à béton, vendu au Gabon et dans la sous-région. Une mesure qui a permis au Gabon de tirer un meilleur profit de ses matières premières et de créer de l’emploi localement. La transformation locale a déjà fait ses preuves au Gabon. Grâce à la mesure d’interdiction d’exportation des grumes, « on coupe moins de bois qu’on coupait en 2005 au Gabon. Aujourd’hui, on gagne quatre fois plus d’argent, on a créé trois fois plus de l’emploi et on coupe 75 % de ce qu’on coupait à l’époque », affirmait récemment le ministre des Eaux et forêts, Lee White.