Quelques heures après l’annonce du coup d’État au Gabon, le président tchadien Mahamat Idriss Déby et son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, sont montés au créneau en enjoignant les putchistes à un retour immédiat à l’ordre constitutionnel et appeler leurs pairs de la CEEAC à une réunion d’urgence.
Une sortie que le nouvel homme fort du pays, Brice Oligui n’a visiblement pas apprécié en rappelant à celui qui a succédé à son père Idriss Déby en devenant le président de la Transition de la République du Tchad son passé de putschiste et de fils de président. Pour Brice Oligui, cela est inconcevable que le numéro un tchadien soit arrivé au pouvoir par un coup d’État en remplaçant son père décédé sur le champ de bataille, en violation de la Constitution et en massacrant des civils condamne sa prise de pouvoir.
Le Chef d’État Faustin-Archange Touadéra va aussi se faire houspiller par Brice Oligui. Ce dernier estime qu’un président de la République qui décide de modifier la Constitution, en partant d’un mandat limité à une non limitation, afin de se maintenir ad vitam æternam, quitte à mourir au pouvoir, s’assimile à un coup d’État.
Brice Oligui prête serment ce lundi 4 septembre en tant que président de la Transition au même moment, les présidents de la CEEAC se réuniront par vidéoconférence pour étudier la situation au Gabon et la conduite à tenir. Ils sont désormais sont prévenus.