L’ancien Premier ministre a également présenté les propositions de sa plateforme politique, axées sur plusieurs grandes priorités pour une réforme électorale ambitieuse et crédible.
Les priorités pour un nouveau Code électoral
Refonte du fichier électoral :
Bilie-By-Nzé et ses alliés prônent une mise à jour complète du fichier électoral sous la supervision d’un organe véritablement indépendant. Cette tâche ne doit plus relever du ministère de l’Intérieur, jugé défaillant par EPG.
Création d’une Commission nationale électorale indépendante (CNEI) :
Cette commission renforcerait la crédibilité des élections en assurant un contrôle rigoureux et impartial de toutes les étapes du processus électoral.
Redécoupage électoral objectif :
EPG insiste sur la nécessité de redessiner les circonscriptions électorales en fonction de critères démographiques plutôt que géographiques ou politiques, afin de garantir une juste représentation.
Sécurisation du vote et des bureaux de vote :
La plateforme appelle à des mesures robustes pour protéger l’intégrité des scrutins, notamment en instaurant le vote public avec dépouillement transparent et publication immédiate des résultats.
Adoption d’un calendrier électoral clair :
Bilie-By-Nzé propose une planification progressive des élections, débutant par les locales, suivies des sénatoriales, législatives et enfin la présidentielle, pour assurer une transition ordonnée et transparente.
Rôle de l’armée dans le processus électoral :
EPG demande l’exclusion de l’armée des opérations électorales, notamment en supprimant les délégués spéciaux en tenue militaire et en organisant le vote des militaires le même jour que celui des civils.
Plafonnement des dépenses de campagne :
Pour garantir l’équité entre les candidats, EPG suggère d’établir un plafond clair des dépenses électorales.
Un appel à réformer les institutions
Alain-Claude Bilie-By-Nzé a également souligné la nécessité de réformer la Cour constitutionnelle. Selon lui, sa composition actuelle compromet sa neutralité et empêche d’instaurer la confiance dans le processus électoral. « Il faut aussi changer la Cour constitutionnelle, parce que telle qu’elle est constituée, telle qu’elle est nommée, nous savons déjà de quel côté elle va pencher et donc, il faut avoir tout renouvelé avant de faire l’élection présidentielle », a-t-il déclaré.
Inquiétudes économiques et sociales
Outre les questions électorales, EPG a exprimé de vives inquiétudes sur le niveau d’endettement du Gabon, qu’il juge excessif et non conforme aux critères de la CEMAC. La plateforme a également dénoncé les effets prolongés du couvre-feu sur les libertés individuelles et les activités économiques.
EPG exige des réparations pour les opérateurs économiques et les citoyens affectés par ces restrictions, tout en appelant à une gouvernance plus responsable et respectueuse des droits fondamentaux.