Cette action est encadrée par l’arrêté n°004/MEFCHF/SG/DGFAP du 13 mars 2025, qui définit le cadre d’intervention de ces brigades spécialisées. Leur mission consiste à rétablir un équilibre entre les communautés humaines et la faune sauvage, dont les interactions se multiplient avec l’expansion des zones d’habitat et des activités agricoles.
Des mesures concrètes pour protéger les populations et soutenir les victimes
Lors de son allocution, le ministre a insisté sur la nécessité de prendre en charge les victimes de ces conflits. À cet effet, des bons de paiement ont été remis aux personnes blessées et aux familles ayant perdu un proche à la suite d’attaques d’animaux sauvages. Ce geste traduit la volonté des autorités de ne pas laisser les citoyens livrés à eux-mêmes face aux dangers que représente la faune.
Les brigades CHE ont également reçu du matériel de terrain, comprenant des véhicules et des équipements spécialisés, afin de leur permettre d’intervenir efficacement et en toute sécurité. Cette dotation marque un tournant dans la lutte contre les conflits homme-faune en renforçant les capacités opérationnelles des agents sur le terrain.
Une approche globale pour une gestion efficace
Les brigades auront pour mission de gérer les populations animales menaçantes par des battues administratives, d’encadrer la chasse durable afin de préserver la biodiversité et d’apporter une assistance aux victimes, incluant la prévention et l’indemnisation des pertes humaines et matérielles. Cette approche vise à assurer une coexistence plus harmonieuse entre les habitants et la faune, tout en réduisant les attaques et en préservant les espèces protégées.
Un fonds dédié en gestation pour soutenir l’initiative
Conscient de la nécessité de pérenniser cette initiative, le gouvernement prévoit la création d’un fonds spécifique destiné à financer les activités des brigades et l’indemnisation des victimes. Cette mesure vise à garantir une réponse rapide et adaptée aux situations d’urgence, tout en inscrivant la lutte contre le conflit homme-faune dans une perspective durable.
Avec ce dispositif inédit, le Gabon se positionne comme un modèle en matière de gestion de la coexistence entre les communautés humaines et la faune. Entre protection des citoyens et conservation des écosystèmes, cette nouvelle approche pourrait bien inspirer d’autres nations confrontées à des défis similaires.