La Société nationale d’Energie et d’Eau du Gabon a annoncé ce 25 novembre la perturbation en déserte en eau potable du Grand Libreville suite à un éboulement causé par les pluies diluviennes dans la zone d’Okolassi sur la route nationale entrainant la rupture de la canalisation et le déboitement de la conduite reliant Libreville à Ntoum : conséquence de la rupture d’une buse qui a occasionné l’interruption du trafic routier entre la capitale et la commune de Ntoum. Libreville est restée plusieurs heures coupée du reste du pays avant un raccordement provisoire. Une solution qui aura nécessité le déplacement à Okolassi de Raymond Ndong Sima, le ministre de l’Economie et des Participation, Mays Mouissi.
Cet incident intervient une semaine après l’interruption du trafic routier sur l’axe Ovan/Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 novembre 2023 suite également à des pluies diluviennes. On signale également l’interruption du trafic routier dans plusieurs localités du pays comme sur l’axe Onga/Akieni dans le Haut-Ogooué ou le tronçon Mitzic/Medouneu/Oyem.
Déjà la veille, au retard de la livraison des travaux observée de la voie de contournement de l’aéroport international Léon Mba de Libreville et de la Transgabonaise, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema avait déjà mis la pression sur son ministre des Travaux publics Flavien Nzengui Nzoundou : objectif livrer l’ensemble des chantiers au plus tard fin avril 2024.
Le Président @oliguinguema a tenu un conseil de cabinet ce 24 novembre 2023 au Palais Rénovation, axé sur la voie de contournement de l’aéroport de Libreville et la Transgabonaise.
Face au retard, il a instruit le ministre des TP, le Général Flavien Nziengui Nzoundou,… pic.twitter.com/gFOR9A3Qwi
— Présidence de la République Gabonaise (@PresidenceGA) November 25, 2023
Etat routier désastreux, retard des chantiers, gabegie financière : Flavien Nzengui Nzoundou aura-t-il les coudées franches pour réussir sa mission ?
En 2021, selon les chiffres des Travaux publics, seulement 20% des 10 000 km du réseau routier étaient en bon état, conséquence d’une mal gouvernance marquée par la gabegie financière pendant près de 50 ans.
Mieux, la création la même année du Fonds autonome national d’entretien routier avec (FANER) pour mission de mettre en place un mécanisme de financement fiable et pérenne, garantissant une disponibilité immédiate des ressources et un paiement rapide et régulier des entreprises en s’appuyant sur la Redevance d’usure de la route n’aura rien changé à l’état du réseau routier national.
Alors que la Redevance d’usure de la route en 2021 a rapporté en 2021 plus de 20 milliards de FCFA, mise en place pour la gestion de l’entretien routier et s’assurer de la qualité des carburants, a échappé aux FANER en 2021, les recettes budgétaires collectées en 2022 sur les prix des carburants vendus dans l’ensemble du territoire national sont hypothéquées. Le gouvernement a contracté en juillet 2023, un prêt de 60 milliards de FCFA auprès de la BGFI Bank, en retenant comme source de remboursement dudit prêt, la Redevance d’usure de la route. Ce prêt vise à financer un programme routier qui ne concerne pas exclusivement l’entretien routier.