Seize chefs d’État africains confirmés
Signe de l’importance accordée à cette investiture, pas moins de seize chefs d’État africains ont d’ores et déjà confirmé leur présence. Parmi eux, des figures régionales de poids comme Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Mahamat Idriss Déby Itno du Tchad, Faustin-Archange Touadéra de la Centrafrique et Carlos Vila Nova de Sao Tomé-et-Principe, selon une information rapportée par Jeune Afrique. Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, connu pour sa proximité avec le président élu gabonais, sera également présent.
D’autres dirigeants majeurs du continent sont attendus, sauf imprévu de dernière minute. La liste comprend notamment Paul Kagame (Rwanda), Félix Tshisekedi (RD Congo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, Adama Barrow (Gambie), Azali Assoumani (Comores), Évariste Ndayishimiye (Burundi), Mamadi Doumbouya (Guinée), John Dramani Mahama (Ghana) et William Ruto (Kenya). Le voisin camerounais, Paul Biya, sera quant à lui représenté par son Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
Représentations internationales et normalisation avec l’UA
Au-delà de l’Afrique, la Chine, Israël et le Japon dépêcheront des représentants officiels. La France, partenaire historique, sera représentée par Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe. Un choix qui, selon Jeune Afrique, constituerait une “petite déception pour le protocole gabonais”, alors que le président Emmanuel Macron avait été parmi les premiers dirigeants étrangers à féliciter M. Oligui Nguema dès le lendemain de sa victoire, le 13 avril.
Sur le plan multilatéral, la participation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), du Commonwealth et de la Banque africaine de développement (BAD) est confirmée. Fait particulièrement notable, l’Union africaine (UA) sera également représentée. Cette présence marque une étape significative vers une possible normalisation complète des relations, après la suspension du Gabon par l’organisation panafricaine suite aux événements du 30 août 2023. M. Oligui Nguema avait d’ailleurs récemment rencontré à Rome le président angolais João Lourenço, actuel président en exercice de l’UA, pour préparer une visite officielle prévue courant mai.
Cette investiture, forte de la présence annoncée de nombreux dignitaires, marque pour le Gabon l’entrée dans une “autre phase”, après la consolidation du pouvoir du nouveau président par les urnes. L’ampleur de la mobilisation diplomatique témoigne des attentes et des enjeux qui entourent le début de ce nouveau mandat présidentiel.