Si la question de savoir si le « OUI » ou le « NON » l’emportera reste au cœur des débats, celle concernant le taux de participation n’en demeure pas moins centrale. Ce scrutin, premier depuis le coup d’État du 30 août 2023 ayant renversé Ali Bongo Ondimba, est censé préparer le terrain pour des élections générales post-transition, y compris la présidentielle.
Mesures pour encourager la participation
Face aux risques d’une faible mobilisation, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a mis en place plusieurs mesures pour encourager les Gabonais à se rendre aux urnes.
Il avait notamment annoncé un dispositif visant à faciliter le déplacement des électeurs inscrits dans des circonscriptions éloignées : « Les électeurs inscrits dans des circonscriptions électorales à l’intérieur du pays, confrontés à la difficulté de s’y rendre pour accomplir leur devoir civique le 16 novembre 2024, doivent se faire connaître aux équipes du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité sur le site du Stade d’Angondjé, du 3 au 6 novembre 2024, de 8h à 20h », avait-il précisé.
Par ailleurs, le ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema Mba, avait annoncé que les journées des 14 et 15 novembre seraient fériées, chômées et récupérables afin de permettre aux citoyens de participer au vote dans les meilleures conditions.
Une campagne coûteuse mais pour quel résultat ?
Pour soutenir la campagne du « OUI », pilotée par le Premier ministre Raymond Ndong Sima, les autorités ont déboursé 27 milliards de FCFA pour une durée de dix jours, soit 2,7 milliards de FCFA par jour. Malgré cet investissement, Ndong Sima s’est montré prudent, qualifiant le taux de participation de « mécanique », évoquant des contraintes d’ordre professionnel, familial, géographique et climatique, pour expliquer les deux jours fériés accordés.
Une faible affluence dans les bureaux de vote
Depuis ce matin, les bureaux de vote enregistrent une faible affluence, même si certains espèraient une augmentation du flux des électeurs dans l’après-midi.
Si la participation dans les zones rurales semble plus prometteuse, la situation dans la capitale, Libreville, est préoccupante. Dans de nombreux centres de vote, comme celui de Ba Oumar, la faible mobilisation est visible. Un électeur a constaté que les bureaux étaient quasiment déserts, un scénario qui se répète dans plusieurs quartiers de la capitale.
Une abstention qui pourrait fragiliser la transition du Général Oligui Nguema
Le fort taux d’abstention, s’il se confirme, risque de poser des questions sur la légitimité de ce référendum et, par extension, sur celle des autorités de transition. Ce désintérêt apparent pourrait refléter une défiance envers un processus perçu comme biaisé, renforçant les craintes d’une concentration des pouvoirs entre les mains du président de la Transition.
Alors que les résultats sont attendus dans les jours à venir, la mobilisation reste un enjeu clé pour l’avenir politique du Gabon, entre promesses de démocratie et soupçons de dérives autoritaires.
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