La Cour constitutionnelle dont Marie Madeleine Mborantsuo, 67 ans, est la présidente depuis sa création en 1991 a-t-elle décidé de ne plus être la Tour de Pise tant décriée par ses détracteurs, ou s’agit-il d’un coup de poker politique en déclarant anticonstitutionnel par la décision n°045/CC du 31 décembre 2021 le nouvel arrêté 685/PM du 24 décembre 2021 portant sur les mesures gouvernementales anti-covid-19 ?
En effet, en l’espace d’un mois, la Cour constitutionnelle vient de porter un sérieux coup de revers à l’Exécutif dans sa stratégie de lutte contre le Covid-19. Saisie par le Copil citoyen, un mouvement de la société civile, les neuf membres de la Cour constitutionnelle ont annulé l’arrêté n°0685 du 24 décembre 2021 reprenant les mesures de l’arrêté n°0559/PM du 25 novembre 2021, annulé en novembre dernier.
Si l’opposition et la société civile ont des raisons de jubiler suite à l’annulation de l’arrêté 685/PM du 24 décembre 2021, plusieurs observateurs de la vie politique soulignent qu’il s’agirait plutôt d’une manœuvre pour Marie-Madeleine Mborantsuo de rappeler à l’Exécutif trop tenté par des velléités d’indépendance, qu’il faudrait compter sur elle à l’approche de l’élection présidentielle de 2023.