Puissance militaire montante avec des dépenses à hauteur de 15,48 milliards de dollars (soit 2,1% de son PIB) et une industrie de défense très active, qui s’est principalement fait connaître avec les drones MALE Bayraktar, le Gabon va pouvoir bénéficier de l’expertise turc.
Si les autorités gabonaises affirment à travers la ratification de cet accord rechercher le renforcement des capacités militaires et opérationnelles des troupes gabonaises, en vue de permettre de relever les défis actuels tels que le terrorisme et les actes de piraterie, Libreville souhaite surtout réduire sa dépendance vis-à-vis de Paris après le véto des autorités françaises sur un contrat portant fourniture à la Garde républicaine gabonaise de quatre véhicules blindés AML90 par la société française Sofema en octobre dernier.
Contrairement à Paris, les armes fournies par Ankara sont livrées rapidement, sans lourdeur bureaucratique et ne sont pas assorties de conditions en matière de droits de l’homme.
Déjà en visite d’État en Chine en avril dernier, Ali Bongo Ondimba avait visité le siège de l’un des fleurons de l’industrie militaire chinois de l’Armée populaire de libération, la China National Aero-Technology Import & Export Corporation.