La reprise des activités thématiques a débuté avec l’analyse du thème « Apiculture et économie rurale ». L’occasion pour la FAO et ses partenaires de passer en revue le potentiel de développement au Gabon d’une chaine de valeur apicole ainsi que son impact socio-économique en zone rurale.
Au Gabon, le développement de la filière apicole en milieu rural pourrait participer à la création d’emplois par le développement des chaines de valeur et à générer des revenus supplémentaires, et lutter considérablement contre l’exode rural. Au Gabon, la récolte du miel reste encore une activité des peuples de forêts, qui la pratiquent depuis des siècles. c’est dans les années 80 que les premières ruches ont été expérimentées par les coopérants du Corps de la paix américain, dans le cadre de recherches scientifiques.
Ce n’est qu’à partir de 2017 à travers le projet de coopération technique de la FAO portant appui à l’apiculture dans les forets communautaires au Gabon que la vulgarisation de l’activité a débuté. La mise en œuvre de ce projet a permis de tirer des leçons à capitaliser. Le potentiel apicole est élevé grâce à un petit nombre de ruches, les familles peuvent significativement augmenter leurs revenus. Le pays offrant une forte diversité de plantes intéressantes pour les abeilles et son climat de type tropical participe à l’épanouissement des insectes.
L’expert technique de FAO a présenté à l’assistance la situation apicole du Gabon, les atouts du secteur, son impact socioéconomique et environnemental, les données économiques et les perspectives du secteur pour l’économie rurale. Au regard de la crise économique et ses effets sur l’augmentation du chômage des jeunes, la précarité et la vulnérabilité des populations en milieu rural, il ressort que l’apiculture présente d’innombrables opportunités d’affaires au Gabon en ce sens qu’elle intègre des dimensions économiques, écologiques, nutritionnelle.
L’essentiel du miel consommé au Gabon est importé de l’étranger, on estime à près de 18 à 21 tonnes de miel importés. Il en résulte que la filière présente un potentiel capable de contribuer à la réduction de la pauvreté par la création de nouvelles sources de revenus.