Le premier responsable politique sur lequel Maganga Moussavou va décocher des flèches est le ministre du Tourisme, Jean Norbert Diramba. “Diramba a quitté son parti Les Démocrates pour aller au Gouvernement et aujourd’hui il revient. Il faut qu’il se souvienne qu’il n’a jamais été élu ici à Mouila au compte du PDG (Ndlr : Parti Démocratique Gabonais). La première fois qu’il avait été élu député c’est Maganga qui a dit à Biendi : “fait en sorte qu’il gagne parce qu’il est plus bête que l’autre candidat”. Si on avait fait élire Mabika (Ndlr : Alfred Mabika Mouyama, ancien ministre, ex-patron de la Poste SA) puisqu’ils étaient au coude-à-coude, Mabika est plus intelligent, il m’aurait posé des problèmes. J’ai choisi celui qui n’allait pas rester de toute façon longtemps député de Mouila. Et Diramba devrait être reconnaissant vis-à-vis de Magagan. Parce que si je ne m’étais pas battu contre Divungi ( Ndlr : Didjob Divungi Di Ndinge, vice-président de la République gabonaise de 1997 à 2009) pour que tous ceux qui vivent à Mouila aient la possibilité d’être maire, aient la possibilité d’être député, il ne serait jamais ici à Mouila député si ça ne dépendait que de Divungi. Parce que pour Divungi, pour être responsable ici à Mouila, député ou maire, il fallait être de père et de mère de Mouila. Le père de Diramba est venu de Moabi.”, a-t-il lâché.
Ensuite Maganga Moussavou va s’en prendre au couple présidentiel, à qui il reproche n’avoir rien fait pour les populations de Mouila et premièrement à Ali Bongo Ondimba candidat à un troisième mandat et dont il fut le Vice-président de la République : “Depuis qu’Ali Bongo est président qu’est-ce qu’il a concrètement construit à Mouila ?”, demande-t-il à la foule. Celle-ci de répondre en chœur : “rien !” Et “Qu’est-ce que Sylvia Bongo a concrètement fait à Mouila pour les femmes ?, va-t-il continuer. La foule : “rien !”
L’ancien conseiller à la présidence de la République, comptant parmi les personnes influentes du premier septennat d’Ali Bongo Ondimba, Alfred Edmond Nziengui Madoungou interpelé en 2020 par la Justice pour “association de malfaiteurs et assassinat avec prélèvement d’organes humains” avant d’être relâché en a également pris pour son grade. “Alfred Madoungou est un assassin. (….) Et j’espère que Mimongo ne va pas mettre à la tête de cette belle ville un assassin.”, a-t-il déclaré dans sa diatribe
Maganga Moussavou ne va pas épargner son fils, Biendi Maganga Moussavou, membre du Bureau politique du PDG et candidat au 2ème siège de la commune de Mouila. “Je le dis déjà ici. Ce n’est pas parce-que Biendi est mon fils qu’il doit être élu, il doit être battu comme tous les Pédégistes (Ndlr : militant du PDG)”.
Alors que Biendi est le beau-fils d’Ali Bongo dont il a épousé la sœur, Alia Maeva Bongo Ondimba, Maganga Moussavou accuse son fils de l’avoir abandonné : “Il faut absolument lui dire qu’un père reste un père. Et on ne peut pas aller se choisir un père fatigué comme Ali Bongo pour abandonner un père qui est en forme comme Maganga Moussavou. Quand je serai président je ne vais pas le rejeter, comme je ne vais rejeter personne, mais on lui aura donné une leçon pour qu’il sache qu’un père reste un père !”, a-t-il martelé.
Si les concernés n’ont pas encore réagi aux critiques virulentes de Maganga Moussavou la sortie de ce dernier semble ne pas préfigurer des élections apaisée dans la Ngounié le 26 août prochain. Chaud devant !