Contexte de la conférence de presse
Cette démarche intervient après les récentes déclarations du procureur de la République gabonaise, Bruno Obiang Mve, qui avait affirmé que Sylvia et Noureddin Bongo étaient détenus dans des conditions « normales », sans mauvais traitements. Ces propos ont été fermement contestés par leurs avocats, notamment Mes Gisèle Eyue Bekale, Catalina de la Sota, François Zimeray, et le Bâtonnier de Paris Pierre-Olivier Sur, qui se sont rendus à Libreville pour constater la situation.
Pour rappel, Sylvia et Noureddin Bongo sont détenus depuis le coup d’État du 30 août 2023 ayant renversé Ali Bongo Ondimba. Les avocats qualifient ces arrestations d’illégales et affirment que leurs clients sont victimes de torture et de séquestration, des accusations rejetées par les autorités gabonaises.
Des plaintes et des appels à une enquête indépendante
Les avocats ont déposé une plainte criminelle auprès du Doyen des juges d’instruction au Tribunal judiciaire de Paris pour les actes de torture présumés. Lors de la conférence de presse, ils présenteront des informations inédites sur les avancées de cette procédure. Ils lanceront également un nouvel appel à une mobilisation internationale pour obtenir une enquête indépendante sur les violations des droits de Sylvia et Noureddin Bongo.
Dans un communiqué précédent, les avocats ont dénoncé une justice « instrumentalisée » au Gabon et ont pointé du doigt l’opacité entourant les conditions de détention de leurs clients. Selon eux, ces conditions violent les normes internationales en matière de droits humains.