Des discussions centrées sur la gestion budgétaire
Le séminaire a permis de mettre en lumière les principaux défis rencontrés dans l’élaboration et l’exécution du budget national. Raymond Ndong Sima a insisté sur la nécessité d’éviter la répétition des problèmes budgétaires rencontrés en début d’année 2024, notamment en matière de gestion et de mise en œuvre du budget. Il a souligné l’importance d’établir des règles claires dès le début de l’année 2025, afin de mieux définir les responsabilités de chaque acteur gouvernemental.
Le ministre des Comptes publics, Charles M’ba, a présenté une analyse détaillée de la situation financière actuelle. Selon les données fournies, au 31 octobre 2024, le taux d’exécution du budget était de 66 %, avec un taux de règlement des dépenses à 60 %. En revanche, les recettes recouvrées s’élevaient à 77 %, mais les ressources de trésorerie mobilisées ne représentaient que 45 %, ce qui met en évidence des faiblesses dans la gestion des flux financiers.
La nécessité de synchroniser recettes et dépenses
L’un des grands axes abordés lors des échanges a été la coordination entre la collecte des recettes et le paiement des opérateurs économiques. Le Premier ministre a rappelé que le budget est un levier essentiel pour le fonctionnement de l’économie, le comparaison à un carburant indispensable pour le moteur économique du pays. Il a souligné que la gestion des finances publiques ne devait pas se limiter à la collecte des recettes, mais devait également inclure le paiement rapide des acteurs économiques afin de garantir la fluidité du circuit économique.
Réformes et discipline budgétaire : Un avenir plus structuré
Le séminaire a également permis de clarifier les rôles des différents ministères dans l’élaboration des budgets sectoriels, avec un rappel fort sur le rôle central du ministère des Comptes publics pour coordonner l’ensemble du processus. Le Premier ministre a insisté sur l’importance de mettre en place des évaluations mensuelles de la gestion budgétaire afin de renforcer la discipline et la transparence dans l’utilisation des fonds publics.
Cette initiative gouvernementale s’inscrit dans une dynamique de réformes visant à améliorer la planification et l’exécution du budget. Les travaux du séminaire devraient porter sur des réformes futures qui permettront non seulement de renforcer la transparence de la gestion budgétaire, mais aussi de préparer le Gabon à mieux répondre aux défis économiques à venir.
En conclusion, ce séminaire a marqué un tournant dans la gestion des finances publiques du Gabon, avec l’ambition de mettre en place des mécanismes plus efficaces et transparents pour l’avenir, assurant ainsi une meilleure gestion des ressources et une économie plus stable.