Me Jean Paul Moumbembé avait justifié sa démarche en exposant des raisons juridiques. Pour plaider devant la Cour de cassation, il faut être inscrit et non pas simplement exercer la fonction d’avocat et il faut avoir prêté serment devant cette juridiction, avait-il fait savoir dans la presse. Ce qui ne semble pas être le cas pour Me Raymond Obame Sima.
Or selon des révélations de nos confrères de Gabonreview, les mobiles de la demande d’éviction de Me Raymond Obame Sima sont ailleurs.
Me Obame Sima serait-il victime de tribalisme parce qu’il est fang et non-encarté au Parti Démocratique Gabonais ? Ou s’agit-il d’un leurre ?
Parce que selon Gabonreview, le conflit est plutôt d’ordre «ethnique» avant de se livrer à des confidences : «Les conversations avec certains confrères et consœurs opposés au vote de Me Obame Sima font clairement état du fait qu’il soit fang. Certains voient mal, selon eux, qu’un fang succède à un autre comme Bâtonnier.», fait savoir le média en ligne. Au terme de l’assemblée générale élective tenue le 6 janvier dernier à Libreville, Me Raymond Obame Sima a été élu bâtonnier, en succédant à Me Lubin Ntoutoume.
Toujours sur le même registre Gabonreview rapporte que des confrères “se seraient plaints, selon elle, du fait que le Bâtonnier élu ne soit pas militant du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Chose encore plus répréhensible, à leur entendement : il est le neveu de l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima, opposant, candidat déclaré à la présidentielle à venir.”
En attendant la décision du Conseil d’État qui devrait statuer dans tous les prochains jours, Me Justin Taty et deux de ses confrères viennent de payer les frais de cette bataille de bâtonniers par leur suspension d’activité d’exercer pendant six mois. Au mobile d’avoir projeté de scinder le Barreau national.
Les avocats sont tous des corrompus au Gabon