« A propos d’éléphants, l’Etat gabonais en assure la protection absolue depuis des décennies, et continuera de le faire. », a rappelé Oligui Nguema à la tribune de la 6ème session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement à Nairobi ce 29 février 2024.
Sauf qu’il « n’en reste pas moins vrai que les éléphants constituent aujourd’hui un réel problème socio-politique et économique dans mon pays en tant que principal acteur du conflit Homme/Faune. », a-t-il déclaré.
Face à la croissance de la population des pachydermes, avec une population estimée en 2021 à environ 95 000, le conflit homme-faune est devenu au fil de ses dernières années une problématique. « En effet, au cours de l’année 2023, nous avons déploré d’énormes dégâts dans les cultures des paysans gabonais et, surtout, une demi-douzaine de pertes en vies humaines. », surtout que « Ces drames imposent un coût social, politique et économique élevé à l’Etat gabonais. »,a-t-il affirmé.
Quitte à fâcher les partenaires du Gabon engagés dans la protection des éléphants, comme il avait déjà déclaré lors de la 28e conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP28) à Dubaï, en décembre dernier, Oligui Nguema reste droit dans ses bottes, « Je le répète : Nous continuerons d’assumer nos engagements environnementaux, mais pas au détriment du bien-être de notre population, ni pour plaire à ceux qui sont, plus prompts à condamner qu’à accompagner nos Etats dans une mise en œuvre plus conséquente de ces mécanismes. »