L’homme d’affaires israélien, Victor Tirosh qui réclame désormais 2 milliards de FCFA à l’Etat gabonais alors qu’il a perçu 80% du paiement pour une livraison dépassant à peine les 30% du cahier des charges, n’est pas n’importe qui, ou du moins, ceux pour qui il travaille, ne sont pas des personnes ordinaires.
Selon nos sources, Mori Investments aurait obtenu en 2010, le marché de la construction des six fermes agropastorales sans appel d’offre, grâce à l’entreprise Falcon Eye International Group de l’autre homme d’affaires israéliens, Yair Gaon, ami personnel du président déchu Ali Bongo Ondimba, en retour de rétrocommission que devrait lui verser son compatriote, Victor Tirosh. Il est important de noter que le CEO de Falcon Eye à dans son réseau d’amis et partenaires gabonais très proche, Frédéric Bongo, et Liban Soleman.
Yair Gaon est très proche de l’ancien président Ali Bongo, qu’il a rencontré à l’époque où ce dernier était ministre de la défense. C’est d’ailleurs lui qui a introduit Liban Soleman auprès du président déchu, avant de s’attacher aussi les services de l’ex-patron des services spéciaux de la garde républicaine, Frédéric Bongo.
A l’époque, Yair Gaon à qui Frédéric Bongo Ondimba et Liban Soleman ne refusent rien en retour de rétrocommission, brasse des juteux marchés sans efforts. Son entreprise qui avait des bureaux à Libreville, au 7ème étage de l’immeuble du patrimoine à Louis a fourni par exemple du matériel de renseignement, des voitures blindées à la présidence de la République, mis à disposition son puissant réseau. La centrale thermique au gaz naturel d’Alénakiri c’est encore lui via son entreprise Telemenia.
Selon nos sources, le régime déchu devrait d’énormes dettes à l’entreprise Falcon Eye International Group (dossiers disponibles à la task force) et aujourd’hui son propriétaire exige au Gabon le paiement de 2 milliards de FCFA, maquillé en impayé dans le cadre de la construction des six fermes agropastorales. Derrière cette opération, Yair Gaon et sans doute son réseau gabonais espèrent toucher des rétrocommissions, font savoir nos sources.