Dans la nuit du 6 au 7 septembre, son domicile situé à Agondje au nord de libreville a été saccagé. Les visiteurs cagoulés qui ont trouvé le domicile vidé de ses occupants, auraient mis sens dessous la somptueuse villa de Moundounga et emporté le système de vidéo surveillance et son unité centrale et un véhicule, rapportent plusieurs médias dont Gabonreview. Pendant ce temps, le désormais ex-fidèle allié d’Ali Bongo s’est volatilisé dans la nature.
La pomme de la discorde entre Moundounga et son ancien mentor couvait parait-il depuis plusieurs jours, bien avant la proclamation des résultats de l’élection présidentielle par la Commission nationale électorale le 31 août. S’alignant sur la même longueur d’onde que l’opposition et la communauté internationale, il demandait également un recomptage des votes, avant de donner sa démission du gouvernement et du Parti démocratique gabonais ( PDG). A la grande surprise générale.
Dans un pays pourtant habitué au retournement de veste à chaque élection présidentielle, cette démission passe mal, surtout que lors de la campagne d’Ali Bongo, ce dernier aurait passé la nuit dans la capitale de la Nyanga, à Tchibanga le 21 août soit moins d’une semaine avant le jour du vote, fief électorale de Moundounga sans que ce dernier ne soupçonne le moindre signe de trahison.
Instituteur de formation avant de faire son entrée au PDG, où il va devenir l’un des chiens de garde des Rénovateurs, un courant de la formation présidentielle. Il va se faire connaître du grand public en n’hésitant pas à braver en direct sur la chaîne publique dans une mise en scène théâtrale l’autorité de Jean Eyeghe Ndong alors premier ministre sous Omar Bongo Ondimba lors de la présentation de sa feuille de route du gouvernement à l’Assemblee nationale en 2008. Des années plus tard, que s’est-il donc passé dans la tête de Moundounga ?
Après avoir embarqué dans un véhicule direction le Cameroun avant de s’envoler pour la France, épicentre de la contestation de la victoire d’Ali Bongo par la forte mobilisation de la diaspora il va déclarer dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD) : «Sur tout le territoire, Jean Ping l’a emporté avec 60% des résultats contre 38% pour Ali Bongo et 2% pour les autres candidats». A quelques mois de la présidentielle d’août prochain, premier volet [1/3] de notre serie cold case d’article portant sur des événements majeurs qui ont marqué la présidentielle de 2016, notre prochaine article :
Le jour où l’Assemblee nationale a brûlé [2/3] puis le Retour sur la descente aux enfers de Hervé Ndong 3/3].
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