Dans cette affaire, Hervé Patrick Opiangah est poursuivi pour des faits supposés de viol et d’inceste. Toutefois, les cadres de l’UDIS mettent en avant des vices de procédure manifestes ainsi que l’absence d’éléments matériels permettant d’établir une infraction. “Dans la procédure judiciaire initiée contre le Président-Fondateur de notre formation politique, pour des faits supposés de viol et inceste, au-delà des vices de procédure flagrants, le maître des poursuites qui n’a jamais pu situer, déterminer, ni prouver les faits dans l’espace et dans le temps, s’est heurté à l’impossibilité de constituer en droit les griefs qui sont reprochés à notre président”, indique le parti dans son courrier.
Ce document s’attarde également sur l’incapacité du parquet à réunir les trois éléments constitutifs d’une infraction pénale, renforçant ainsi l’argumentaire de l’UDIS quant à la fragilité du dossier. “L’impuissance du parquet à réunir les trois (3) éléments nécessaires et constitutifs d’une infraction pénale consacre par conséquent l’inexistence des chefs d’accusation visés par le procureur de la République. Mieux, la présumée victime a battu en brèche toutes les prétentions des plaignants en les déjugeant et en révélant la fausseté des faits sur quoi repose la plainte. Plainte qui au demeurant ne saurait objectivement prospérer en droit”, poursuit le même courrier.
L’affaire prend une tournure encore plus surprenante lorsque la présumée victime, placée en garde à vue, se retourne contre les plaignants en déposant une plainte pour diffamation. Une situation qui, selon l’UDIS, aurait dû pousser Paul-Marie Gondjout à réagir en sollicitant des clarifications du parquet.
Pourtant, lors d’une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) le 3 octobre 2023, Paul-Marie Gondjout affirmait : “Notre pays reste lié par des instruments internationaux de droit de l’homme. Je tiens à cela”. Une déclaration qui, à la lumière des faits actuels, semble en contradiction avec l’attitude du ministre dans cette affaire.
Le silence de Paul-Marie Gondjout face à cette affaire judiciaire controversée alimente les critiques à son encontre, certains y voyant une forme de duplicité et une tolérance inacceptable envers des pratiques qu’il condamnait autrefois. L’UDIS, pour sa part, continue de revendiquer la clarification du dossier et l’application rigoureuse des principes de justice et d’équité.