La crise au sein de Réagir s’est intensifiée depuis le référendum constitutionnel de novembre dernier. Persis Essono Ondo avait été nommé président par intérim par François Ndong Obiang, président statutaire du parti. Toutefois, cette nomination avait été contestée, les opposants invoquant une série de violations des statuts par Ndong Obiang, notamment sa déclaration publique de soutien au référendum constitutionnel sans concertation, son usage jugé abusif des attributs du parti, et ses fonctions à l’Assemblée nationale jugées incompatibles avec sa fonction de président.
Par ailleurs, François Ndong Obiang et Persis Essono Ondo ont été exclus du parti pour avoir enfreint les statuts, une décision officialisée le 11 novembre 2024, par ses désormais anciens compagnons politiques. Malgré cette exclusion, le 4 novembre 2024, Persis Essono Ondo a entrepris des démarches pour revendiquer sa légitimité à la tête du parti, allant jusqu’à saisir le tribunal de Libreville.
Une ordonnance fondée sur les statuts internes
Le tribunal a fondé sa décision sur l’article 45 des statuts de Réagir, qui stipule qu’aucun membre du parti ne peut saisir une juridiction de droit commun sans avoir préalablement saisi le Commissariat général à l’éthique et à la discipline. Ce dernier est chargé de trancher les différends internes avant toute procédure externe. Persis Essono Ondo, n’ayant pas respecté cette procédure, a vu sa requête rejetée. En conséquence, le tribunal l’a condamné aux dépens.