Une tournée marquée par des entraves et des violences
La tournée d’EPG, qui avait débuté dans l’Ogooué-Ivindo avant de se poursuivre dans le Woleu-Ntem, a été émaillée d’incidents graves, abondamment relayés sur les réseaux sociaux. Face à ces actes qu’il juge contraires à l’état de droit, Bilie-By-Nze a appelé les autorités à garantir la liberté de circulation et le respect des droits fondamentaux de chaque citoyen. « J’attends des autorités que la liberté d’aller et venir soit garantie à tous comme le prévoit la Constitution », a-t-il affirmé, avant de pointer du doigt un acharnement politique motivé par le refus de s’« agenouiller » ou de s’« aligner ». « Rien ne me fera reculer », a-t-il ajouté.
Une critique frontale du pouvoir en place
Bilie-By-Nze et les membres d’EPG, opposants résolus au pouvoir actuel, n’ont cessé de dénoncer les abus, les intimidations et les promesses non tenues du régime en place. « Les gouvernants d’aujourd’hui ne sont en rien différents de ceux d’hier », a-t-il déclaré, insistant sur la continuité des pratiques autoritaires. « Hier qualifié de pouvoir Bongo-PDG, aujourd’hui, c’est le pouvoir PDG-CTRI », a-t-il ajouté.
EPG dénonce notamment les « mêmes méthodes barbares qui rappellent les tristes années où on faisait la chasse à l’opposant », citant la manipulation des médias publics, l’implication des autorités militaires et judiciaires dans la répression et le recours à des jeunes instrumentalisés pour semer le trouble.
Mise au point sur des accusations
Lors de cette conférence, Bilie-By-Nze a aussi tenu à répondre aux accusations portées contre lui, notamment sur le projet du barrage de Fé2 à Mitzic et un prétendu blocage d’un meeting d’André Mba Obame en 2009. « Non seulement cela est absolument faux, mais qui plus est, je n’étais pas au gouvernement à cette période. J’étais député et faisais campagne pour Paul Mba Abessole à Makokou », a-t-il précisé.
Concernant le barrage Fé2, il a rappelé que sa première pierre a été posée en 2010, bien avant son accession aux postes ministériels. « Je n’étais même pas au cabinet du président à cette époque », a-t-il insisté, rejetant les tentatives de le tenir pour responsable des retards accumulés sur ce projet.
Un combat politique qui se poursuit
Revenant sur les événements de Mitzic et d’Oyem, illustrés par les témoignages de militants d’EPG, Bilie-By-Nze a souligné que la violence politique reste un signe de faiblesse et d’autoritarisme. « Empêcher toute expression libre et démocratique est le signe avant-coureur d’une dictature », a-t-il déclaré, en accusant le CTRI et ses partisans de vouloir confisquer le pouvoir.
En définitive, l’ancien Premier ministre reste convaincu que le Gabon est toujours sous l’emprise d’un système oppressif, malgré la transition en cours. Il affirme que les intimidations et menaces dont il est l’objet ne le feront pas dévier de son engagement politique. « Sous l’ère dite de la transition, nous vivons les mêmes phénomènes d’appropriation de l’Etat au profit de quelques-uns », a-t-il conclu, promettant de poursuivre son combat pour un Gabon plus juste et démocratique.