Une déclaration très suivie
Face à un auditoire attentif et une forte mobilisation médiatique, Alain-Claude Bilie-By-Nze a centré son intervention sur plusieurs thèmes majeurs. Il a abordé la récente adoption et promulgation du nouveau Code électoral par les autorités de la Transition, la fixation de la date de l’élection présidentielle, ainsi que l’ouverture des candidatures aux militaires et magistrats. Tout en saluant certains éléments de ces réformes, il n’a pas manqué de critiquer ce qu’il considère comme des signes d’« improvisation » dans la gestion actuelle de l’exécutif.
Sur la question de sa candidature à la présidentielle, Bilie-By-Nze a préféré jouer la carte de la prudence, tout en énonçant une sorte de profession de foi teintée d’ironie. « Je suis né le 16 septembre 1967 à Makokou. J’ai plus de 35 ans, j’ai moins de 70 ans. Je suis Gabonais de père et de mère. Mon épouse est également Gabonaise. Elle est Gabonaise de père et de mère. Puisque certaines absurdités de la Constitution nous disent qu’il faudra parler au moins une langue nationale, eh bien je parle fang ! Je me considère comme Gabonais », a-t-il déclaré, arrachant des sourires dans l’assistance.
Un engagement ferme contre le nouveau Code électoral
Rappelant sa rupture avec le Parti démocratique gabonais (PDG) le 19 novembre 2024, Bilie-By-Nze a tenu à préciser qu’il répond pleinement aux exigences du nouveau Code électoral. « Au 12 avril 2025, cela fera plus de quatre mois que j’ai quitté le PDG. Je ne suis donc pas concerné par l’élimination … », a-t-il affirmé avec une pointe d’ironie, tout en réitérant son rejet « ferme » de ce texte.
Bilie-By-Nze a saisi cette occasion pour souligner les enjeux de l’élection présidentielle imminente et rappeler son parcours politique. Ancien cadre influent du PDG, il a amorcé une nouvelle dynamique en fondant la plateforme Ensemble pour le Gabon, appelant à une approche plus inclusive et résolument tournée vers l’avenir.
Un silence calculé sur sa candidature
L’absence d’annonce officielle quant à sa candidature n’a fait qu’alimenter les spéculations. En refusant de se précipiter, Alain-Claude Bilie-By-Nze semble vouloir jauger les dynamiques politiques et stratégiques en vue de renforcer sa position. Ce silence calculé pourrait être une stratégie visant à maintenir une tension favorable à son éventuelle entrée en lice.
Pour l’instant, le président de l’EPG demeure une figure centrale de l’échiquier politique gabonais. Si sa candidature n’est pas encore officielle, son discours du 25 janvier a clairement renforcé son image d’homme politique stratège et critique face aux défis actuels de la Transition. Le Gabon attend avec impatience ses prochaines décisions.