Bilie-By-Nze n’a pas mâché ses mots contre la nouvelle Constitution, qu’il considère comme un recul démocratique. Cette position lui a valu les critiques de ses adversaires, qui l’accusent de revêtir le costume d’opposant uniquement parce qu’il n’occupe plus le poste de Premier ministre. Une accusation qu’il réfute catégoriquement.
Lors d’une réunion à Nzeng-Ayong-GP, le 9 novembre, alors qu’il lançait sa campagne pour le « NON » au référendum, il a confirmé avoir refusé une offre pour rester à la primature sous le régime militaire. « On m’a proposé d’être Premier ministre, j’ai refusé. Je ne peux pas accompagner un régime qui prétend changer tout en reconduisant les mêmes pratiques. Ce ne serait pas du changement », a-t-il déclaré avec fermeté.
Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui n’a occupé la primature que pendant sept mois avant le coup d’État, ironise sur les critiques dont il fait l’objet. « Tout ce qui ne va pas dans ce pays, c’est Bilie-By-Nze. Si la route d’Ovan-Makokou n’est pas faite, c’est Bilie-By-Nze. On dirait que c’est moi qui étais président du Gabon ! », a-t-il lancé avec sarcasme, renvoyant ses détracteurs à leur propre responsabilité.
Bilie-By-Nze se positionne comme une figure indépendante, refusant par prudence ce qu’il perçoit comme un « faux changement ». Il a rappelé que, contrairement à d’autres figures de l’actuel gouvernement de Transition, il n’avait pas souhaité prolonger sa primature au sommet de l’État. Une réponse qu’il s’adresse clairement à ceux qui, selon lui, prétendent incarner la rupture tout en étant issue du même système qu’ils critiquent.