Le choix des participants au Dialogue politique de 2024 m’étonne.
J’ai déposé 3 contributions : sur les questions politiques et constitutionnelles, sur l’habitat et sur les questions économiques. Soit 30 pages de synthèse d’études de fond. Pourtant, je ne suis pas invité. Je ne suis pas indispensable. Je le sais. Mais quand même!
Il faut se rappeler que depuis 2010, j’ai produit une cinquantaine de publications sur la réforme de la Constitution, le fonctionnement et l’organisation politique de l’Etat Gabonais. Certaines de ces publications sont en ligne. Mon texte le plus significatif est ma thèse en sciences politiques intitulée : L’Etat et l’organisation politique, essai d’analyse de la problématique de la démocratie au Gabon, thèse soutenue à l’Université du Québec à Montréal en octobre 1997…publiée en 1998.
J’ai de même mené une recherche de fond dans tout le Gabon avec une trentaine de chercheurs qui a vu la participation de 1292 gabonais (sujets d’étude). Nous avons communiqué cette étude au CTRI (Ndlr, Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions) en septembre 2024 dont le titre est la problématique de la gouvernance du Gabon.
Faut-il, aussi, rappeler qu’avec le Professeur Daniel Mengara, je fus l’un des premiers activistes à dénoncer le mauvais fonctionnement de l’Etat gabonais dans les réseaux sociaux. Nous n’étions 3 ou 4 à publier fréquemment dans nos blogues, sur Facebook et d’autres moyens de communications en ligne.
Oui, l’arrivée de Facebook, Youtube et Tik tok a permis à d’autres Gabonais de prendre en chemin la lutte des revendications politiques que j’ai initié avec d’autres…Et le travail fourni entre 2010 et 2015 a fait naitre des vocations de luttes politiques…il n’en demeure pas moins que nous restons une référence en termes de contenus scientifiques.
Mon blogue jntchoreretmbiamanyblogspot.com comptabilisait 100 000 visites mensuelles. J’étais lu de partout dans le monde.
Je constate qu’au moment où nous devrons clore ce chapitre de luttes politiques pour entrer dans une autres, ceux qui ont commencé avec ce combat et qui l’ont entretenu depuis 1987 (alors lycéens) soient mis de côté au profit de personnes dont on ne peut trouver la moindre trace de revendications ou de luttes politiques par écrit ou par prises de parole publique avérée.
Le Gabon, mon pays, ce pays que j’aime, pour lequel j’ai tout abandonné au Canada, sait parfois faire sans ceux qui comptent dans certains domaines…le copinage dans toute sa vertu sachant prendre place.
Malgré tout ça, je souhaite à tous les participants de faire ce qui est bien pour notre devenir politique commun.