Précédemment conseiller spécial du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, sur les questions de diplomatie, Marie-Edith Tassyla-Ye-Doumbeneny a largement contribué à poser les premiers jalons de la diplomatie de la junte, au lendemain du coup d’Etat du 30 août dernier. Diplomate aguerrie, très rapidement, elle a gagné la confiance des autorités de la Transition alors confrontées aux sanctions de la communauté internationale.
Elle a désormais la lourde mission de regagner la confiance de la diaspora gabonaise en France après des années de défiance vis-à-vis du précédent régime déchu, dont le point culminant avait été l’assaut des manifestants de l’opposition de l’ambassade du Gabon en France, le 31 août 2016, jour de la proclamation des résultats de la présidentielle donnant Ali Bongo vainqueur devant Jean Ping. Quelques jours plus tard, Germain Ngoyo Moussavou, l’actuel président de la Haute autorité de la communication, alors ambassadeur du Gabon en France avait fait appel à une société de sécurité privée pour assurer sa protection suite à une agression. Le 7 septembre 2016, en soirée, alors qu’il quittait les locaux de la représentation diplomatique du Gabon, des partisans de Jean Ping avaient forcé les barrières de sécurité dressées par les CRS français, pour protéger le bâtiment, avant de cabosser son véhicule.
La nomination de Marie-Edith Tassyla-Ye-Doumbeneny intervient aussi au lendemain de l’élection contestée du bureau exécutif du Conseil des Gabonais de France, remportée par la liste «Ensemble pour un CGF inclusif».