Une mise au point de PH Travaux Publics
Selon les responsables de PH Travaux Publics, le projet se déroule conformément au contrat de délégation signé avec le ministère de l’Habitat. L’entreprise insiste sur le fait que les terres concernées proviennent des titres fonciers de la République gabonaise et que 429 800 mètres carrés lui ont été attribués pour aménagement et commercialisation.
« Il faut souligner que l’espace concerné est issu des titres fonciers de la République Gabonaise, et le ministère a mis à notre disposition 429 800 mètres carrés que nous avons l’obligation de viabiliser, d’assurer la commercialisation mais aussi d’accompagner le gouvernement sur les démarches permettant l’identification des squatters et leur intégration dans le lotissement à titre gracieux, ce après vérification », a expliqué un responsable de PH Travaux Publics à Gabon Media Time.
L’entreprise affirme également qu’une trentaine de compatriotes ont déjà été intégrés au projet et que ces intégrations se poursuivront en fonction de l’avancement des travaux. Elle assure par ailleurs une communication régulière avec les autorités compétentes, notamment la Direction provinciale de l’Habitat.
Des revendications portées par le Collectif de Mfoulayong
Malgré ces clarifications, un collectif d’habitants de Mfoulayong dénonce un manque de transparence dans la gestion du projet et pointe du doigt les méthodes employées par PH Travaux Publics. Ils reprochent à l’entreprise son absence de concertation avec la population et son refus d’engager un dialogue constructif.
Le collectif formule plusieurs revendications
La publication de l’ordonnance ou du décret d’utilité publique justifiant la convention entre PH Travaux Publics et le ministère de l’Habitat.
La mise à disposition du dossier technique, incluant le permis de lotir délivré par l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC).
L’organisation d’une audience foraine afin de discuter des impacts du projet avec les populations concernées et la publication du procès-verbal des réunions, si elles ont réellement eu lieu.
Un contentieux en perspective
Face à l’absence de réponse de PH Travaux Publics, le collectif annonce son intention de saisir la justice. « Le Gabon est un État de droit, où le respect de la loi prime sur tout », affirment-ils.