Pourquoi Ousmane Cisse n’a pas été nommé en Conseil des ministres comme cela a été le cas pour tous les précédents directeurs généraux depuis la reprise de la SEEG par l’État gabonais à Veolia ? Pourquoi subitement s’en tenir au conseil d’administration de la SEEG pour le cas de la nomination de Ousmane Cisse ? Parallélisme des formes, son successeur a été démis par le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Séverin Oswald Mayounou qui a en fait la proposition en Conseil des ministres du 17 mai dernier, présidé par le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba. Pourquoi Séverin Oswald Mayounou n’a pas attendu le prochain Conseil des ministres afin de proposer un nouveau directeur général ? Sa responsabilité est pleinement engagée. De par cet acte il a remis en cause l’autorité de l’État, et celle du président de la République, Ali Bongo Ondimba. Le cas Ousmane Cisse va laisser des traces entre les sénégalais et les gabonais qui ont toujours très bien cohabité tandis que les deux nations entretiennent relations diplomatiques. Normalement il devrait démissionner du gouvernement.
Et quid de Alain-Claude Bilie-By-Nze en sa qualité de Premier ministre qui connait bien ce ministère pour y avoir siégé mais également la SEEG ? Ce dernier a simplement manqué de diligence. Et malheureusement, il vient encore d’en donner la preuve à ses détracteurs de son manque d’autorité et de leadership en tant que chef du gouvernement.
Le cas Ousmane Cisse a cependant eu le mérite de soulever une question essentielle au bon fonctionnement de notre administration : comment encadrer la nomination à des postes de souveraineté ? Nos législateurs devraient se pencher sur cette question pour que les gabonais ne soient pas traités à tort de xénophobes.