En marge des recommandations formulées au terme des travaux des (AAR), plusieurs cadres du parti déchu et qui a géré le pays pendant près de 56 ans avant de perdre le pouvoir le 30 août dernier, à la suite de la chute du régime d’Ali Bongo par un coup d’Etat militaire ont demandé pardon aux Gabonais à l’unisson.
« Dans la survenance de cette nouvelle configuration, le PDG a, il faut l’avouer, sa part de responsabilité : car en tant que parti au pouvoir, nous n’avons pas assez écouté nos concitoyens. C’est l’occasion, en ma qualité de Secrétaire général de notre parti, de demander pardon à nos militants, à nos concitoyens », a déclaré la secrétaire générale du l’ex-parti au pouvoir, Angélique Ngoma.
Seulement cet appel sera-t-il entendu par les militants et les concitoyens? Pas si sûre…
Dans un audio virale dans les réseaux sociaux, un des poids lourds du PDG sous Omar Bongo, plusieurs fois ministres, Christiane Bitougat a appelé à la dissolution de son écurie politique : « Ce qu’on est en train de vouloir faire c’est narguer les autres. Maître Nkea a raison. Il faut dissoudre le PDG et on prend un autre nom. Ceux qui veulent rentrer dans le nouveau nom avec leurs vieilles habitudes feront. Ceux qui veulent aller ailleurs, iront ailleurs ».
L’avocat et homme politique gabonais, Anges Kevin Nzigou, a également guerroyé pour la dissolution du PDG. « Quand on a fait 14 ans de larbinisme et créé les conditions qu’on veut cyniquement critiquer aujourd’hui, le minimum c’est de se taire et disparaître du paysage politique pour que les vrais patriotes construisent ce qu’ils ont diaboliquement détruit », a-t-il dénoncé dans les colonnes de Gabon media time.
Moins diatribe, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, Dieudonné Minlama Mintogo a suggéré que la fin définitive de l’hégémonie de l’ancien parti au pouvoir se fasse exclusivement par des moyens démocratiques. « Moi ; Démocrate convaincu, je suggère que la lutte contre le PDG, après le coup de libération du 30 aout dernier, s’inscrive exclusivement dans le domaine démocratique. », car, « Compétiteur né, je ne suis pas adepte des victoires sur tapis vert. Sinon à vaincre sans péril on finit par triompher sans gloire. La seule voie pour mettre fin au pouvoir PDG c’est celle des urnes à travers l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes. », a-t-il déclaré le week-end écoulé lors de l’annonce de son adhésion au Morena.
Si l’ancien parti au pouvoir est rejeté par l’opinion, cependant plusieurs de ses cadres ont tiré leur épingle du jeu en parvenant à occuper des postes stratégiques au sein de la transition en cours, à l’exemple de Jean François Ndongou, président de l’Assemblée nationale de transition, ou encore du ministre de l’Education nationale, Camelia Ntoutoume Leclercq, jadis proche de la famille présidentielle déchue.