« Nous sollicitons une assistance technique du Fonds monétaire international pour nous aider à assainir nos finances publiques et améliorer notre cadre macroéconomique », a déclaré le chef de l’État. Il a également souligné que cette collaboration permettra de définir un programme économique et financier en concertation avec l’institution internationale.
Une volonté de réformes après un précédent programme
Le Gabon n’est actuellement pas sous-programme avec le FMI. Le dernier accord, conclu en juillet 2021 dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), prévoyait un soutien financier de 553,2 millions de dollars. Cependant, les objectifs n’ont pas été atteints, et le programme a pris fin en juin 2024 sans les résultats escomptés.
Malgré ce précédent, le gouvernement de transition entend tirer parti de l’expertise du FMI pour rétablir la discipline budgétaire et corriger les déséquilibres macroéconomiques. Une telle assistance est également perçue comme un moyen de renforcer la confiance des partenaires financiers et des investisseurs internationaux.
Un diagnostic encourageant mais prudent
En mai dernier, une mission du FMI avait évalué la situation économique du Gabon dans le cadre de l’Article IV, une procédure statutaire permettant une analyse approfondie des politiques économiques des États membres. Les conclusions avaient mis en évidence une reprise de la croissance et une baisse de l’inflation, tout en soulignant les défis liés à une gouvernance économique fragile et à des politiques budgétaires trop expansionnistes.
Vers une nouvelle collaboration
La demande d’appui technique adressée au FMI marque une étape importante dans la stratégie économique de la transition gabonaise. Si elle est acceptée, cette collaboration pourrait jeter les bases d’une gestion publique plus rigoureuse et d’un environnement macroéconomique stable, nécessaires pour soutenir les réformes politiques et sociales en cours.
Le Gabon, membre du FMI depuis 1963, espère ainsi s’appuyer sur cette expertise pour asseoir durablement son redressement économique et rétablir sa crédibilité sur la scène internationale.