« Le Président a pris en compte nos préoccupations et nous a assuré que nos voix seraient entendues », a déclaré Jean Rémy Yama. Pour lui, les discussions ont également porté sur l’avenir politique du pays, notamment le rôle crucial des opposants dans la transition en cours.
Des engagements pour des élections transparentes
Brice Clotaire Oligui Nguema a rappelé son engagement à garantir des élections transparentes, crédibles et apaisées. « Ce n’était pas une affaire d’individus, mais de vision collective », a-t-il souligné, en référence aux résultats du référendum.
Jean Rémy Yama a insisté sur l’importance d’un code électoral clair et équitable, désormais au centre de toutes les attentions. « Nous avons été entendus. Tous les regards sont maintenant tournés vers le code électoral, qui doit nous donner toutes les garanties nécessaires pour la transparence électorale », a-t-il déclaré.
Les droits des femmes en question
Pour sa part, Nicole Assélé a exprimé sa position en faveur du NON, motivée par les insuffisances de la nouvelle Constitution en matière de droits des femmes. « J’ai dit non, beaucoup plus dans le cadre des droits des femmes. Je me suis rendu compte que cette Constitution, la femme n’a pas évolué », a-t-elle expliqué.
Elle a toutefois apprécié l’écoute du chef de l’État, qui a assuré que les revendications soulevées seraient prises en compte lors de la rédaction des lois organiques à venir. « Le Président nous a compris et a déclaré qu’il tiendrait compte plus ou moins de nos revendications », a-t-elle ajouté.
Un peu plus tôt dans la journée, Oligui Nguema avait également reçu Albert Ondo Ossa, ancien candidat à la présidentielle de 2023 sous la bannière de la coalition Alternance 2023. Ces échanges témoignent d’un esprit d’ouverture, dans un contexte où les clivages politiques restent profonds depuis le référendum.
Un message d’inclusion pour la Transition
En recevant les partisans du NON, Oligui Nguema réaffirme sa volonté de faire de la Transition un processus inclusif. Cette ouverture au dialogue pourrait constituer un signal fort dans un paysage politique marqué par des divisions, renforçant ainsi l’espoir d’un consensus autour des réformes à venir.
Le défi pour le Gabon reste immense : transformer les engagements affichés en actes concrets pour une Transition qui inspire la confiance de tous les acteurs politiques et sociaux.