Datée du 28 novembre 2024, cette note comporte plusieurs incohérences et présente des limites dans son élaboration et sa communication. Quelle vraie et longue souffrance pour le Gabon !
Tout d’abord, l’incohérence des dates saute immédiatement aux yeux. Le secrétariat général mentionne que la date de remise des bulletins de note pour les niveaux 6e et 5e est reportée au 14 novembre 2024, alors même que la note est signée 14 jours plus tard. Une telle erreur est non seulement inacceptable mais elle mine la crédibilité de l’ensemble du document et crée une confusion inutile parmi les destinataires.
Ensuite, l’intervention de Madame la ministre de l’Éducation nationale est également questionnable. En effet, une telle décision aurait pu être gérée directement par le rectorat ou les autorités académiques locales. L’ajout des « hautes instructions » de la ministre donne l’impression d’une centralisation excessive et serait perçu comme un signe d’incompétence administrative, surtout pour une question aussi administrative.
De plus, la clarté et la précision de la communication laissent à désirer. Aucune justification n’est fournie pour le report des dates pour certains niveaux et pas pour d’autres. Une explication détaillée des raisons aurait été bénéfique pour éviter les malentendus et garantir une compréhension commune des directives.
Les conséquences de la note du secrétariat général du ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, chargé de la Formation civique sur les établissements scolaires sont également inquiétantes. En imposant une application stricte sans consultation préalable, la note aurait provoqué des difficultés logistiques et organisationnelles. Une attitude plus collaborative et respectueuse envers les directeurs d’académie et les chefs d’établissements aurait été non seulement plus diplomatique, mais aussi plus efficace.
In fine, la note circulaire du secrétariat général du ministère de l’Éducation du Gabon doit être améliorée par une révision attentive et une meilleure coordination entre les différents niveaux de l’administration éducative. Une communication plus précise et concise, des arguments pertinents ou des explications appropriées, ainsi qu’un travail en concertation, aideraient à éviter de telles incohérences à l’avenir.
Proverbes 15 :22 dans la Bible nous enseigne : « Les projets échouent, faute de délibération, mais ils réussissent quand il y a de nombreux conseillers. » Ainsi, une meilleure concertation et réflexion sont indispensables pour une gestion éducative efficace et crédible dans notre cher pays, en cours de Transition militaire.
Patriotiquement,
Dr. Jean-Aimé Mouketou – Géographe, enseignant – Membre engagé de la diaspora gabonaise et de la société civile.