Cependant, le nouvel homme fort du pays ne semble pas presser de prendre les rênes de la GLG. « Bien qu’ayant été initié sous Omar Bongo Ondimba à l’instar de son mentor le général Flavien Nziengui Nzoundou – ex-officier d’ordonnance du défunt président nommé ministre des Travaux publics au sein du gouvernement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) – et de la quasi-totalité des officiers généraux de l’armée, Brice Clotaire Oligui Nguema n’a jamais fréquenté assidument les temples. », et ce dernier n’affiche « pas d’empressement à prendre le contrôle de la GLG, d’autant que l’image de la maçonnerie en général pâtit de la gouvernance honnie du régime déchu. À première vue, le président de la transition n’y voit pas un grand bénéfice politique. », alors qu’une « partie des membres de la GLG pousse l’actuel locataire du Palais du bord de mer à reprendre à son prédécesseur le maillet du Grand maitre. Ce dont Brice Clotaire Oligui Nguema se garde bien. », fait savoir Jeune Afrique.
La GLG étant considérée comme une sphère d’influence, ses « frères » trouvent « inconcevable qu’Ali Bongo Ondimba poursuive son mandat de Grand maître », surtout que selon la règle édictée depuis Omar Bongo Ondimba, le Chef de l’Etat est également le « Grand maitre » de la plus puissante loge maçonnique.
Autre raison évoquée par nos confrères, pour expliquer la position attentiste de Brice Oligui, c’est la présence gênante d’anciens piliers du régime d’Ali Bongo.
Lin Mombo, époux de l’ex-présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, est « pro-Grand maître » tandis que Michel Mboussou, « député Grand maître », est le mari de l’ancienne présidente du Sénat, Lucie Milebou-Aubusson. Autres « frères » encombrants, l’ancien sulfureux directeur de cabinet d’Ali Bongo, Maixent Accrombessi, qui occupe le « suprême conseil » chargé de diriger le « rite écossais ancien et accepté », ou encore le « Souverain grand commandeur », « dont le secrétaire général n’est autre que l’ex-conseiller spécial du président, Jean Denis Amoussou. »,selon nos confrères.
Pendant combien de temps encore Brice Oligui va-t-il résister à l’appel de ses « frères » francs-maçons ? Va-t-il prendre le risque de laisser la GLG entre les mains d’un autre « Grand maitre », ou va-t-il confier le maillet à un proche ? Présenté dès sa prise de pouvoir comme un catholique pratiquant, voilà une nouvelle qui pourrait bien écorner son image auprès de la communauté chrétienne. Dilemme.