Des décaissements controversés
Il a été révélé que plusieurs chefs d’établissement, bien qu’ayant réussi le concours d’entrée à l’École Nationale Supérieure (ENS) pour poursuivre leur formation professionnelle, continuent d’émarger au Trésor public. Ces anciens responsables, n’étant plus en fonction, bénéficient toujours des décaissements alloués aux établissements qu’ils dirigeaient auparavant.
En théorie, leurs collègues qui assurent l’intérim devraient avoir la responsabilité des budgets en tant qu’ordonnateurs de crédits. Or, faute de nominations officielles en Conseil des ministres, ces derniers ne peuvent légalement assumer ces fonctions. Cette situation pose un véritable problème de gouvernance et de transparence.
Plusieurs établissements scolaires sont concernés par ces irrégularités. Parmi eux, des collèges d’enseignement secondaire (CES) tels que le CES de Ndzong et le CES de l’ENSET, ainsi que d’autres établissements encore non identifiés. Cette situation dénoncée met en lumière un retard administratif dans les nominations, traditionnellement effectuées avant chaque rentrée scolaire.
Le manque de clarté dans les processus administratifs soulève des interrogations quant à la gestion des ressources publiques au sein du ministère de l’Éducation nationale. Comment expliquer qu’un principal admis au concours de l’ENS puisse encore signer des documents administratifs et gérer des budgets d’établissements ?
Cette anomalie, qui semble étendue à plusieurs établissements, reflète un décalage entre les réalités de terrain et les pratiques institutionnelles. En attendant des résolutions, ces situations ambiguës risquent de compromettre le bon fonctionnement des écoles et d’affecter les conditions d’apprentissage des élèves.