Selon le ministre, 34 compatriotes ont retiré ou fait retirer par un mandataire les formulaires de déclaration de candidature. Les dossiers soumis ont fait l’objet d’une étude approfondie par la CNOCER, afin de vérifier leur conformité avec la Charte de la Transition, la Constitution du 19 décembre 2024 et le Code électoral, notamment dans ses articles 77, 80, 81, 82, 86, 87, 88, 170 et 179, qui fixent les critères de candidature et les motifs de rejet. En outre, la commission s’est appuyée sur la loi 3562 du 10 décembre 1962 relative aux associations en République gabonaise pour valider les dossiers. À l’issue de cet examen rigoureux, plusieurs dossiers ont été jugés recevables.
Les candidatures validées incluent celles d’Alain Claude Bilie-By-Nze, de Joseph Essingone Lapensée, de Stéphane Germain Iloko Boussiengui et de Brice Clotaire Oligui Nguema. Toutefois, certaines figures majeures de la scène politique et de la société civile sont absentes de cette liste. Jean Rémy Yama, figure engagée de la société civile et défenseur des droits des travailleurs, ainsi que Michel Ongoundou du parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction (REAGIR), n’ont pas vu leurs dossiers retenus.
Par ailleurs, pour la première fois depuis le retour du multipartisme et la première élection présidentielle post-monopartisme, Pierre Claver Maganga, président du Parti social démocrate, ne participera pas au scrutin du 12 avril prochain, à moins que la Cour constitutionnelle n’infirme la décision de la CNOCER en cas de recours.
Le ministre a rappelé que, conformément à l’article 179 du Code électoral, tout candidat dont la demande a été rejetée peut contester la décision devant la Cour constitutionnelle. Le délai imparti pour introduire un recours est de 72 heures à compter de la publication officielle de la liste des candidats retenus.
Cette annonce marque une étape cruciale du processus électoral en cours, confirmant l’engagement des autorités à garantir la transparence et la rigueur dans la conduite des élections présidentielles. Le scrutin s’annonce d’ores et déjà comme un moment décisif pour l’avenir politique du Gabon.