Selon des sources proches de la transition, plusieurs figures de l’ancien régime d’Ali Bongo, désormais déchu, figurent parmi les cibles potentielles de cette nouvelle opération anticorruption. Ces individus, souvent des proches collaborateurs de l’ex-président, sont accusés d’avoir été impliqués dans des scandales financiers d’ampleur.
Le souvenir des arrestations de 2019, dont celle de Brice Laccruche Alihanga, directeur de cabinet d’Ali Bongo, est encore frais dans les mémoires. L’arrestation de cet ancien fidèle du président Bongo, puis sa libération à la suite du coup d’État du 30 août 2023, avait soulevé de vives protestations. Les accusés et leurs avocats avaient dénoncé une vendetta politique, mais les autorités gabonaises maintiennent que ces actions faisaient partie d’une volonté de combattre les détournements de fonds publics et d’assainir la gouvernance.
Avec la promesse d’un nouveau round de chasse aux voleurs en col blanc, le climat politique au Gabon pourrait se durcir, dans un contexte où la transparence et la révision des pratiques financières publiques sont devenues des enjeux cruciaux pour la réconciliation nationale et la restauration de la confiance des citoyens.