Rose Francine Rogombé, 66 ans, désignée mardi présidente du Gabon par intérim, a prêté serment mercredi devant les autorités, deux jours après l’annonce officielle du décès du chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, a constaté un journaliste de l’AFP.
“Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du peuple gabonais, en vue d’assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution et l’Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge et d’être juste envers tous”, a déclaré Mme Rogombé, née Etomba, ex-présidente du Sénat.
“Je le jure”, a-t-elle ajouté, peu avant 11H30 (10H30 GMT), main droite levée, main gauche sur la Constitution.
Au début de la prestation de serment, la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, a fait observer une minute de silence en mémoire de M. Bongo, dont le décès a été annoncé lundi à Barcelone (Espagne).
La cérémonie s’est déroulée notamment en présence des députés, sénateurs, du Premier ministre et de son gouvernement et de diplomates en poste à Libreville, dans la salle de conférences de la Cité de la Démocratie.
C’est dans cette même salle que le président Bongo, réélu pour sept ans lors d’un scrutin présidentiel organisé en novembre 2005, avait été investi le 19 janvier 2006, a rappelé la presse locale.
Mardi, la Cour constitutionnelle avait confié les fonctions de chef de l’Etat par intérim à Mme Rogombé, après avoir constaté la vacance du pouvoir à la suite du décès de M. Bongo.
Mme Rogombé aura tous les pouvoirs du président de la République élu à quelques exceptions près: elle ne peut organiser de référendum et ne peut dissoudre l’Assemblée, a rappelé la Cour constitutionnelle.
Avec l’AFP