Une transaction controversée
Selon le communiqué de la Banque mondiale, « En septembre 2020, M. Magni a payé un véhicule tout-terrain (VTT) par l’intermédiaire d’un fournisseur de la Setrag alors que ce fournisseur cherchait activement à se faire payer ses factures antérieures et à solliciter de nouveaux services auprès de la Setrag. Dans ces circonstances, M. Magni a reçu le VTT de manière inappropriée, ce qui constitue une pratique de corruption. »
Cet acte a conduit l’institution financière à ouvrir une enquête qui a abouti à la sanction de l’actuel patron de la Setrag.
Un aveu contre un accord de règlement
Reconnaissant les faits, Christian Magni a coopéré avec la vice-présidence de l’Intégrité du Groupe de la Banque mondiale. Il a accepté des « mesures correctives volontaires », notamment la restitution du véhicule au fournisseur concerné. Cette collaboration lui a permis de bénéficier d’une réduction de la durée de la sanction, fixée à huit mois.
Toutefois, la Banque mondiale souligne que le dirigeant gabonais a manifesté « son engagement en matière d’intégrité personnelle et d’éthique des affaires ». Dans cette optique, il s’est engagé à suivre une formation individuelle à l’éthique d’entreprise afin d’être libéré de cette sanction.
Une sanction conditionnelle
Bien que sanctionné, Christian Magni reste éligible aux projets financés par la Banque mondiale sous certaines conditions. L’institution précise : « M. Magni a été sanctionné d’une non-exclusion conditionnelle, ce qui signifie qu’il reste admissible à participer aux projets et opérations financés par le Groupe de la Banque tant qu’il respecte ses obligations au titre de l’accord de règlement. »
Cependant, en cas de non-respect de ces engagements, cette non-exclusion conditionnelle se transformerait en une « exclusion avec libération conditionnelle », le rendant ainsi inéligible à toute participation aux projets et opérations de la Banque mondiale jusqu’à ce qu’il remplisse les conditions de levée de cette sanction.