La note interne est adressée à Mamdou Sy, président de la Commission régionale des contrôleurs des assurances et à Mamadou Deme, président du Comité des experts de la Cima, et est structurée autour de six points qui décrivent les dysfonctionnements constatés depuis la prise de fonction de l’actuel secrétaire général.
Depuis son entrée en fonction en avril 2021, Blaise Abel Ezo’o Engolo s’est illustré par des violations des procédures et des règles de bonne gouvernance, en faisant prévaloir ses intérêts personnels et ceux de ses proches. Les commissaires contrôleurs citent la gestion parallèle d’un projet d’appui au marché financier unifié d’Afrique centrale intitulé « suivi des rapports de contrôle et scoring des sociétés d’assurance » qui a obtenu le financement de la Banque africaine de développement mais donc le fonctionnement échappe à ses collaborateurs. Aucun des adjoints du secrétaire général, à l’exemple du secrétaire adjoint des questions techniques ou de celui en charge de l’administration et des finances n’ont été associé à la gestion de ce projet ni de son financement, fait savoir la note de synthèse.
Régulièrement absent du secrétariat général, Blaise Abel Ezo’o Engolo s’est accordé un prêt de 30 000 000 de FCFA en début 2022, sans se soumettre aux procédures prévues par les statuts et sans l’accord du président du Conseil des ministres. Le 8 juin 2022, il va récidiver en prenant la décision de s’octroyer 45 jours d’arriérés de congé sur la base d’une demande qu’il a formulé le 16 juillet 2021, soit seulement 4 mois après sa prise de fonction. Alors que les statuts du personnel de la Cima indiquent que le droit au congé de 45 jours n’est dû qu’après 10 mois de service effectif. Abel Ezo’o Engolo en l’absence du secrétaire général adjoint en charge des finances qui a laissé des chèques en blanc pour faire face à des cas d’urgence, va enjoindre le service comptable de procéder à un retrait en espèce de 14 millions de FCFA pour ses congés. Ce montant incluant la contrepartie financière de ses billets-vacances, réglée de manière anticipée.
Le secrétaire général de la Cima est également pointé du doigt pour sa gestion clanique en privilégiant ses compatriotes camerounais au dépend des autres nationalités, indique la note de synthèse. Bernard Mbe, son chef de protocole et son compatriote, agent recruté en catégorie B, va faire l’objet d’un reclassement en A à la demande du secrétaire général pour bénéficier des avantages qui ne relèvent pas de son rang en violation des statuts du personnel de la Cima.
En 2022, dans le cadre de l’organisation du 30è anniversaire de la Cima, Abel Ezo’o Engolo, à l’insu des secrétaires généraux adjoints va mettre en place une structure dénommé GCS Communication, basée au Cameroun, et qui sera chargée en toute opacité et illégalité à collecter des fonds auprès des entreprises d’assurance et autres tiers au nom de la Cima.
La conclusion de la note de synthèse sur la situation socio-professionnelle de la Cima par les commissaires contrôleurs est sans appel, ces derniers appellent au limogeage d’Abel Ezo’o Engolo du secrétariat général de la Cima, pour une normalisation de la situation au sein de cette institution.