Une transition qui dévie de ses engagements
Lors du coup d’État d’août 2023, les autorités militaires avaient promis une transition inclusive et respectueuse des principes démocratiques. Cependant, les signataires de cette initiative dénoncent aujourd’hui une série de décisions unilatérales qui s’écartent dangereusement de ces engagements. Ils appellent à une mobilisation nationale pour corriger ces déviations et préserver l’avenir démocratique du Gabon.
Principales revendications : le retour des militaires dans les casernes
La coalition insiste sur l’impératif pour les militaires de retourner dans les casernes une fois la transition terminée. Ils demandent une interdiction formelle pour tout membre des forces armées de se présenter aux prochaines élections, conformément aux articles de la Constitution et aux engagements internationaux, notamment la Charte africaine de la démocratie. « Toute tentative de candidature d’un militaire compromettrait la crédibilité du pays et pourrait entraîner des sanctions internationales », alertent-ils.
Retour à la Constitution de 1991
Les signataires plaident également pour le retour à la Constitution de 1991, modifiée en 1995. Selon eux, la Constitution adoptée en 2024 souffre d’un manque de légitimité, illustré par une organisation de référendum non transparente et une application incohérente de ses dispositions. Ce retour à un texte constitutionnel éprouvé, ajusté au contexte actuel, serait une mesure pragmatique pour restaurer l’ordre juridique et institutionnel.
Une refonte intégrale du cadre électoral
La coalition appelle à une refonte immédiate et complète du cadre électoral, dénonçant l’opacité du processus en cours, piloté exclusivement par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Parmi les mesures proposées figurent la création d’un organe électoral indépendant, la refonte du fichier électoral, et un découpage électoral équitable.
Appel à la mobilisation nationale
Enfin, les leaders appellent le peuple gabonais à une mobilisation générale, transcendant les divisions politiques et sociales. Ils exhortent la jeunesse, la société civile, les intellectuels et la diaspora à participer activement à la définition des nouvelles règles du jeu politique. « Le Gabon appartient à tous ses citoyens, et c’est ensemble que nous devons écrire l’avenir », ont-ils déclaré en conclusion.