Les syndicats de la Comilog ont annoncé la suspension de la grève dans une déclaration conjointe publiée le 5 décembre. Ils ont souligné que cette décision faisait suite à l’intervention du ministre du Travail, qui a exploré les articles 392 et 406 de la loi n°022/2021 pour s’autosaisir du dossier.
La médiation, prévue du 6 au 10 décembre 2024, vise à aboutir à des solutions concrètes. Elle sera clôturée par une réunion le 10 décembre, au cours de laquelle les parties examineront les recommandations issues des discussions et évalueront les propositions pour résoudre les points de désaccord.
Les syndicats ont rappelé qu’en vertu de la réglementation, toute grève en cours doit être suspendue dès l’ouverture des négociations. De plus, les travailleurs des installations portuaires et ferroviaires (DFIP) à Owendo participeront également à cette médiation en cours à Moanda, conformément à la Charte du dialogue social.
Les opérations sur les différents sites de la Comilog ont repris le 6 décembre. Cette reprise est intervenue après une assemblée générale tenue le 2 décembre, au cours de laquelle les syndicats avaient déclenché une grève illimitée pour dénoncer le manque de progrès dans leurs revendications.
L’Administrateur directeur général (ADG) de la Comilog, Léod Paul Batolo, a exprimé son désaccord avec cette démarche. Selon lui, la grève contournait le cadre légal prévu par le Code du travail, qui impose d’utiliser à l’arbitrage en cas d’échec des médiations. Il a également rejeté les revendications des syndicats qui exigeaient son départ, jugeant cette exigence illégale.
En plus de réclamer de meilleures conditions de travail, des augmentations salariales et des primes, les syndicats ont fait du remplacement de l’ADG une priorité. Toutefois, cette revendication est considérée comme contraire à la loi en vigueur. Par ailleurs, certains observateurs ont énoncé des tensions internes, alimentées par des conflits d’intérêts et des accusations de manipulation sur fond de rivalités ethniques.
La médiation actuellement en cours constitue une opportunité pour apaiser les tensions et rétablir un dialogue social constructif. Les résultats des discussions seront décisifs pour l’avenir des relations sociales au sein de la Comilog, acteur clé de l’économie nationale.