Les questions du changement climatique demeurent. La situation est préoccupante. Les scientifiques sont à la recherche des solutions. Ils prévoient, à la quasi-unanimité, que la planète se dirige vers une augmentation de la température de l’ordre de 4 °C d’ici la fin du siècle. “Comment renforcer l’action des Parlementaires sur les changements climatiques au Congo : vers un programme de renforcement des capacités des Parlementaires et intégration des changement climatiques dans les structures et calendrier des Parlementaires” est la thématique de ces journées.
Ces journées parlementaires visent plusieurs objectifs. Il s’agit de sensibiliser les parlementaires aux risques climatiques dans le pays et la région (actuels et prévus) ;
de sensibiliser les parlementaires sur leur place et rôle dans le renforcement de l’action de lutte contre les changements climatiques aux niveaux international, régional, national et local ; de sensibiliser les parlementaires aux engagements nationaux et internationaux sur les changements climatiques auxquels les pays ont souscrit ; de partager les expériences des autres pays en matière de formulation et de promulgation des législations nationales ou régionales sur les changements climatiques ; de réfléchir sur les axes de travail d’un programme de renforcement des capacités des parlementaires sur les changements climatiques.
Il faut noter que les conséquences du changement climatique sont terribles et sans pitié. inondation des villes côtières, risques croissants sur la production alimentaire pouvant conduire à la faim et à des taux de malnutrition très élevés, des terres arides et semi-arides (TASA) plus sèches, des vagues de chaleur sans précédent, une pénurie d’eau considérablement exacerbée, l’augmentation de la fréquence et de l’ampleur des cyclones tropicaux de haute intensité, et des pertes irréversibles de biodiversité, y compris des systèmes de récifs coralliens.
Le continent africain est malheureusement l’une des régions les plus vulnérables aux effets du changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il perd déjà jusqu’à 10 % de son produit intérieur brut (PIB) en efforts de réponse au changement climatique.
L’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 3,6 % aux émissions mondiales, mais plus de la moitié de la population supporte le fardeau des impacts allant de la sécheresse, de la hausse des températures, des vagues de chaleur, de la dégradation des sols, des inondations, de l’érosion côtière, de la désertification, aux changements dans les régimes pluviométriques, laissant une traînée de pertes et de dommages.
Malgré cette situation, le financement de l’adaptation au climat ne représente que 24 % des besoins totaux en matière de financement du climat, comme l’indique le rapport de l’Initiative pour une politique climatique sur l’état du financement du climat en Afrique. Il convient également de noter qu’alors que le continent africain a le plus besoin de ressources financières pour répondre à la crise climatique, il en reçoit le moins, à un moment où les vulnérabilités des pays augmentent et où les impacts s’aggravent.
Il ressort que les parlements jouent un rôle clé dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques à travers leurs mandats législatifs et de contrôle des Exécutifs. à jouer dans l’affectation du budget et le contrôle des politiques et actions du gouvernement en matière de changement climatique.
Les parlementaires ont la responsabilité d’assurer la responsabilité et l’efficacité du gouvernement car ils sont bien placés pour évaluer dans quelle mesure les gouvernements respectent leurs engagements nationaux et internationaux en matière de changement climatique. Ils peuvent donc demander aux exécutifs de rendre compte de l’efficacité de la mise en œuvre des engagements pris pour atteindre les objectifs nationaux en matière de climat.
(Avec Gabonews)