L’économie mondiale est confrontée à un choc d’offre multiple et de grande ampleur : l’offre d’énergie fossile, pétrole, gaz et charbon, l’offre de denrées alimentaires comme le blé, et d’intrants agricoles (potasse, engrais azotés) et industriels (nickel, titane), qui forment l’essentiel des exportations de la Russie, sont toutes fortement réduites, sans parler de celles de l’Ukraine. Il en résulte une une augmentation des prix mondiaux pour tous ces intrants.
En août 2021, lors du Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’État, les pays membres s’étaient engagés à mettre résolument en œuvre les réformes structurelles prioritaires et porteuses d’une croissance économique forte, durable, créatrice d’emplois et inclusives.
Alors que la mise en œuvre du Pref-Cemac avait permis aux économies de la sous-région de faire preuve de résilience en enregistrant un taux de croissance de 1,4% en 2021, comparativement à la récession qu’elles avaient endurée en 2020 (-1,7% du PIB), elles doivent désormais faire face aux conséquences de la crise en Ukraine.
La crise en Ukraine «ne laisse pas nos économies indemnes. Après seulement un mois de conflit, les répercussions se font déjà sentir sur les économies de nos pays. Nous sommes tous témoins de la flambée des prix des denrées alimentaires sur les marchés, la hausse des prix des matières premières, bref un renchérissement du coût de la vie. De nombreuses grognes des populations se font déjà entendre çà et là dans la sous-région», a déclaré le Pr Michel-Cyr Djiena Wembou, Secrétaire permanent du PREF-Cemac.
A la suite de 48h de travaux, les experts de la PREF-Cemac ont débouché sur la nécessité d’accélérer les solutions urgentes identifiées lors du Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’État de la Communauté en août dernier.