Le collectif, qui regroupe la promotion Brice Clotaire Oligui Nguema et les promotions antérieures, dénonce également “l’absence de mesures d’accompagnement dans plusieurs localités”. Près de dix mois après l’engagement du président de la République à attribuer les postes budgétaires, les professionnels de santé affectés se trouvent dans une situation de grande précarité, contraints de financer eux-mêmes leurs déplacements et leur installation sur leurs lieux d’affectation.
Une nouvelle annonce présidentielle en pleine campagne électorale
Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, accusé par ses détracteurs de populisme, a pourtant réaffirmé son engagement envers le secteur de la santé. Le samedi 15 mars 2025, lors de la cérémonie de remise des diplômes à l’Université des Sciences de la Santé (USS) à Owendo, il a annoncé la création de 215 nouveaux postes budgétaires, dont 115 réservés aux jeunes diplômés et 100 pour les enseignants.
Cependant, cette annonce intervient alors qu’il a officialisé sa candidature à la présidentielle du 12 avril 2025, ce qui soulève des interrogations sur sa sincérité et son engagement réel à résoudre les problèmes du secteur. D’autant plus que les revendications du COLL-MP7 restent toujours en suspens. “Nous ne pouvons plus attendre des promesses qui ne se traduisent pas en actes. Nos conditions de travail et de vie sont devenues insoutenables”, affirme un porte-parole du collectif.
Un bras de fer inévitable ?
La menace d’un arrêt total des activités à compter du 1er avril 2025 risque d’avoir des conséquences lourdes sur le système de santé. Dans un contexte où les structures hospitalières souffrent déjà d’un manque criant de personnel, une telle mobilisation pourrait paralyser de nombreux établissements de santé. Face à cette situation, le gouvernement devra rapidement proposer des solutions concrètes sous peine de voir le mouvement s’intensifier.
Le dialogue semble donc inévitable. Reste à savoir si cette fois-ci, les promesses seront suivies d’effet.