” (…) l’idée d’une structure commune, permettant de rassembler les intelligences au service de la communauté présente en France et au pays, serait un outil d’une force non négligeable. Mais cela commence par garantir une adhésion du plus grand nombre et une légitimité sans l’ombre d’un doute.”
“(…) cette organisation qui renaît de ses cendres, ne me semble pas correspondre au dernier facteur énoncé plus haut: la légitimité. En effet : Combien de Gabonais de France se reconnaissent dans cette association ? Combien savent qu’elle existe et en quoi elle peut leur être utile ? Comment peut-on fédérer alors que le bureau dirigeant semble avoir été nommé par des autorités et non élu par les personnes qu’elle est censée représenter ? les membres exécutifs de cet organe ayant été désignés par le Consulat du Gabon le 12 mai 2023 par la décision n°0036/MAE/SG/CGRCG. Est-ce une organisation à caractère associatif ou une entité émanant de l’autorité du Ministère des Affaires Etrangères, via le consulat du Gabon en France ?“, s’interroge Marceau Malekou.
“En effet, le 30 août dernier, l’intervention du CTRI (Conseil de Transition pour la Restauration des Institutions), présidé par le président de la République de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a profondément bouleversé la situation politique au Gabon. Ce bouleversement a entraîné des changements significatifs dans la structure du pouvoir et la composition des institutions. Ce changement doit aussi s’étaler dans toutes les couches de notre communauté et des forces vives de la nation.”
Marceau Malekou estime qu’il “paraît impératif de remanier cette organisation, le Conseil Gabonais de France, afin d’en clarifier le statut et la rendre véritablement représentative de l’ensemble des Gabonais vivant en France. Nous sommes convaincus qu’une représentation inclusive de la communauté gabonaise en France peut contribuer à la promotion de la démocratie et à la défense des intérêts de tous les Gabonais vivant dans ce pays.”
C’est le prix à payer “pour garantir une représentation équitable et démocratique de la communauté gabonaise en France.“, a-t-il conclu.
En effet, et il s’en faut de peu pour l’observer. Au Gabon, l’ordre du jour est censé être à la refondation des institutions. Aussi bien régaliennes, que celles qui tiennent de la représentativité des populations et ce, où qu’elles soient à travers le monde. Sur le territoire national ou à l’étranger.
Le constat formé par Monsieur Marceau MALEKOU est en particulier fondé parce que les dernières actions entreprises par le bureau en place au sein de cette institution associative s’inscrivent comme dans une sorte d’élan occulte, qui tend à maintenir le floue sur tout un pan de la vie collective des gabonais en France. Ce relais étant en outre et par l’ailleurs supposé tenir lieu de pont entre la communauté gabonaise vivant en France et leur pays d’origine.
Il est donc de rigueur que les autorités émanant du Ministère des Affaires Étrangères du Gabon présentes en France, prennent en compte la nouvelle donne sociale et sociétale du pays, afin de permettre un remaniement de cette organisme, profondément utile pour le Gabon et pour nos partenaires en France.
Roland Ulrich GUISSONY