Son indignation s’est exprimée avec force suite à la récente signature d’une convention entre l’État gabonais et Novea Énergies pour le déploiement de l’éclairage solaire au Gabon. Selon elle, cette attribution pose de sérieuses questions sur la transparence des procédures et le respect des engagements gouvernementaux en matière de soutien aux entreprises locales.
Des promesses non tenues ?
Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait pourtant insisté sur la nécessité d’intégrer les entreprises locales dans la relance économique. Cependant, dans de nombreux cas, celles-ci ne sont même pas consultées pour les appels d’offres. “Comment peut-on parler de développement local si les entrepreneurs nationaux sont systématiquement mis de côté ?” s’interroge Estelle Thanya Mengue.
Pour elle, cette situation est inacceptable. Elle rappelle que les entreprises locales disposent des compétences, du savoir-faire et de la volonté de contribuer à l’économie du pays, encore faudrait-il leur donner l’opportunité de le faire. L’absence de transparence dans l’attribution des marchés publics est une injustice criante qui entrave leur essor.
Un manque de considération pour les entrepreneurs gabonais
Fatiguée de constater que les entrepreneurs locaux doivent continuellement lutter pour obtenir leur juste part du marché, elle exprime son exaspération : “Nous sommes fatigués de quémander ce qui nous revient de droit. Ailleurs, les intellectuels créent et développent leurs pays par des innovations, chez nous, la plupart attendent Avril 2025 et ses revirements politiques pour espérer se positionner.”
Elle soulève également une question cruciale : “Pourquoi ne pas donner l’opportunité aux entrepreneurs qui osent ? Est-ce une volonté manifeste de les bloquer ou simplement un manque d’organisation ?” Cette interrogation, loin d’être anodine, reflète le sentiment d’injustice et d’abandon ressenti par de nombreux chefs d’entreprise gabonais.
Un appel à la réforme et à l’action
Le constat est amer : “Aucun changement, on prend les mêmes et on recommence”, regrette-t-elle. Face à cette situation, elle exhorte les autorités à prendre des mesures concrètes pour garantir la transparence et l’équité dans l’attribution des marchés publics. Il est temps que les entreprises locales soient considérées à leur juste valeur et que les discours en faveur du développement endogène se traduisent en actes.
Le message est clair : les entrepreneurs gabonais ne demandent pas de faveur, mais simplement un accès équitable aux opportunités économiques du pays. Et si rien ne change, le réveil risque d’être brutal.