Réunis à Malabo en Guinée équatoriale le 15 décembre dernier, en session extraordinaire dans le cadre d’un conseil de paix et de sécurité consacré à la transition politique au Gabon, la CEEAC « a décidé de maintenir sa décision de suspendre la participation du Gabon aux activités de la Communauté jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, conformément aux textes de la Communauté et de l’Union africaine », tout en reconnaissant le caractère pacifique et inclusif de la transition en cours à Libreville.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, désigné par ses homologues comme facilitateur de la CEEAC pour le suivi du processus de la transition politique au Gabon empêché d’avoir un libre accès à tous les acteurs concernés par la transition ? Selon le communiqué de la CEEAC, cette dernière « a appelé les autorités de la transition « à apporter les appuis nécessaires pour la poursuite de sa mission, notamment en lui laissant un libre accès à tous les acteurs politiques, socio-économiques, et de la société civile, toutes tendances confondues » au facilitateur Faustin-Archange Touadéra.
Au sujet de la délocalisation du siège de la CEEAC à Malabo, les chefs d’Etat de la sous-région ont décidé de suspendre cette mesure compte tenu « de l’évolution positive et encourageante de la situation politique et sécuritaire actuelle ».
Difficile de savoir exactement qui parmi les chefs d’Etat de la sous-région ont plaidé pour ou contre la levée des sanctions contre le Gabon. Cependant une chose est sûre, le nouvel homme fort du Gabon a bénéficié du plaidoyer de ses homologues de Malabo et de Brazzaville, les chefs d’Etat, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et Denis Sassou-Nguesso.