Avec à la tête du service du puissant centre d’interception et d’écoute de l’Etat gabonais, le Silam, le français, Jean-Charles Solon, difficile de croire que Paris n’était pas au courant des préparatifs d’un éventuel renversement du régime d’Ali Bongo Ondimba.
En effet, selon le grand Reporter au Figaro, otage pendant plusieurs mois par l’Armée islamique en Irak en 2004, auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier en date Le déclassement français, citant une source militaire française, affirme que l’Elysée n’ignorait pas la possibilité d’un renversement du pouvoir d’Ali Bongo Ondimba. « Quarante jours environ avant le coup d’état du 30 août, “une note de la DGSE mettait en garde contre les risques de dégagisme, en cas de bourrage des urnes trop manifeste” lors de l’élection présidentielle du 26 août, confie un militaire français. », a-t-il posté sur le réseau social X (ex Twitter).
Gabon: Quarante jours environ avant le coup d'état du 30 août, "une note de la DGSE mettait en garde contre les risques de dégagisme, en cas de bourrage des urnes trop manifeste" lors de l'élection présidentielle du 26 août, confie un militaire français. pic.twitter.com/WJv2SZY8cZ
— Georges Malbrunot (@Malbrunot) September 23, 2023
Aux premières heures qui ont suivi le putsch, le nouvel homme fort du pays, Brice Oligui rencontrait au Palais Rénovation, l’ambassadeur français au Gabon, Alexis Lamek. Si une photo de leur rencontre a circulée sur la toile, rien n’a filtré sur le contenu de leur échange.
La France avait timidement condamné le coup d’Etat en suspendant temporairement sa coopération militaire avec l’armée gabonaise avant de revenir sur sa décision quelques jours plus tard.
Pour ne pas subir une humiliation comme c’est le cas au Niger, où la junte nigérienne qui a déposé le président Mohamed Bazoum et les autorités française s’écharpent, la France a-t-elle laissé faire par anticipation, en décidant de pas interférer dans ce coup de force ?