Pour Albert Ondo Ossa, le renversement du pouvoir par les putchistes n’est rien d’autre qu’une “révolution de palais. Donc, il n’y a pas de coup d’état militaire. La preuve, c’est la garde prétorienne qui a fait la révolution de palais”, car “c’est le cousin d’Ali Bongo. La campagne, c’était ‘’60 ans de Bongo c’est trop’’. Les Bongo ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté pour poursuivre effectivement le système Bongo-PDG et ils ont mis Oligui en avant”. Selon Ondo Ossa, derrière “il ne faut pas chercher, c’est Pascaline Bongo”.
Pour le candidat consensuel de la coalition Alternance 2023 se présentant comme un “démocrate”, Ondo Ossa appelle à un recomptage des voix, déclarant avoir gagné la présidentielle du 26 août dernier. “Qu’on donne les véritables résultats qui sont connus de toutes les missions diplomatiques. Les résultats sont connus. Tout le monde sait qu’il faut donner les véritables résultats, j’en suis là !”, a-t-il déclaré, avant de demander aux putchistes “d’être républicains. Ça sera entendu ou pas entendu mais je les observe. En tout cas, je parie la main sur le feu qu’ils ne pourront aller loin. Le Gabon est au ras des pâquerettes, il faut le redresser et c’est pas les militaires qui pourront le redresser.”
Pour rappel suite au coup d’État militaire, la junte a rétabli temporairement la Cour constitutionnelle afin que le général Brice Oligui prête serment en tant que président de la transition ce lundi 4 septembre 2023, amenuisant ainsi la possibilité d’un recomptage des voix. La coalition Alternance 2023 a déjà appelé la classe politique, la société civile et les confessions religieuses à une importante rencontre ce vendredi.
🗣️ "C'est une révolution de palais"
Albert Ondo Ossa, candidat "consensuel" de l'opposition à la présidentielle, estime qu'Ali Bongo est "toujours au pouvoir" au Gabon, malgré le coup d'État militaire. pic.twitter.com/tLBl230FqF
— Le journal Afrique TV5MONDE (@JTAtv5monde) August 31, 2023