Une crise interne profonde
Depuis le renversement de l’ex-président Ali Bongo Ondimba, le PDG fait face à une crise sans précédent. Selon Ali Akbar Onanga Y’Obegue, la prise de pouvoir par un groupe d’individus en mars 2024 a été illégale et en violation des statuts du parti. Ce groupe aurait destitué arbitrairement le président du PDG et modifié l’organigramme en introduisant des vice-présidences inexistantes, plongeant ainsi le parti dans une période de confusion. Malgré des tentatives de rétablir l’ordre par des voies statutaires, ces démarches ont été ignorées par les responsables du directoire illégitime.
Un congrès illégal et une légitimité contestée
L’annonce de la convocation d’un congrès extraordinaire le 30 janvier 2025, sur la base des statuts révisés en 2008, a été perçue comme une tentative de légitimer un directoire sans fondement statutaire valide. Les révisions successives des statuts, dont celle de 2022, suivent des procédures claires et ne laissent aucune place à une telle initiative. Selon les responsables de la mise en place du Directoire Provisoire de Redressement, cette convocation constitue une manipulation grossière visant à imposer une légitimité défaillante, en dépit des textes en vigueur.
Le retour à la légalité par un Directoire Provisoire de Redressement
Face à cette situation bloquée, un groupe de cadres et militants a décidé de prendre les choses en main. Le 31 janvier 2025, ils ont annoncé la création d’un Directoire Provisoire de Redressement, constitué de figures bien connues du PDG, telles qu’Ali Akbar Onanga Y’Obegue, désigné Secrétaire Général, et plusieurs autres membres chargés des structures de base, de la communication et de la coordination administrative. L’objectif est clair : restaurer l’ordre au sein du PDG, respecter les statuts révisés et protéger les droits des militants. Cette instance transitoire se veut avant tout une réponse à la crise institutionnelle qui secoue le parti depuis plus d’un an.
Appel à l’unité et à l’action du président du PDG
Dans leur déclaration, les partisans du Directoire Provisoire de Redressement lancent un appel solennel au « Distingué Camarade Président » du PDG, en soulignant que seul lui détient la légitimité et l’autorité pour mettre un terme à cette crise. Ils insistent sur l’importance de rétablir l’autorité statutaire, de mettre fin à l’anarchie et de préserver l’unité du parti.
Une situation sous haute tension
La situation au sein du PDG demeure délicate et incertaine. La convocation du congrès extraordinaire et la création d’un Directoire Provisoire de Redressement témoignent de l’impasse dans laquelle se trouve le parti. Reste à savoir si cette initiative parviendra à se faire entendre et à s’imposer face à une direction encore en place, les yeux tournés vers les prochaines échéances électorales. Une chose est certaine : le PDG traverse une période de turbulences, et son avenir dépendra de la capacité de ses dirigeants à restaurer l’unité et à respecter ses principes fondateurs.