Des projets d’envergure menacés
La BAD joue un rôle central dans le financement de plusieurs projets stratégiques au Gabon. Parmi ces initiatives figurent :
La route Ndendé-Doussala, un projet crucial pour l’amélioration des infrastructures routières et le développement économique de la région sud-ouest du pays. Les barrages hydroélectriques de Kinguélé Aval et Ngoulmendjim, des infrastructures destinées à renforcer la production énergétique du Gabon et à réduire sa dépendance vis-à-vis des énergies fossiles. La centrale thermique à gaz naturel d’Owendo, un projet développé par GPC et ses partenaires, visant à diversifier les sources d’énergie et à répondre à la demande croissante en électricité.
Ces projets, essentiels pour le développement économique et social du Gabon, sont désormais menacés par cette suspension de financements.
Une situation financière préoccupante
Le gouvernement, via le ministère du Budget et des Comptes publics, a annoncé que les arriérés de dettes du pays envers la Banque mondiale se sont établis au 10 janvier 2025 à la somme de 17 milliards de francs CFA. L’administration évoque une situation ponctuelle due à plusieurs facteurs et promet l’apurement dans les meilleurs délais.
L’accumulation d’impayés envers la BAD reflète les difficultés financières auxquelles le Gabon est confronté. Ce gel des décaissements pourrait avoir des conséquences lourdes sur les progrès infrastructurels et énergétiques du pays, tout en portant atteinte à la confiance des autres bailleurs de fonds et investisseurs.
La décision de la BAD s’inscrit dans un contexte où le Gabon doit redoubler d’efforts pour assainir ses finances publiques, rétablir la confiance avec ses partenaires financiers et garantir la continuité de ses projets de développement.
Une mobilisation nécessaire
Face à cette crise, les autorités gabonaises sont appelées à prendre des mesures rapides pour régler les arriérés envers la BAD. Cette action est indispensable non seulement pour relancer les projets en suspens, mais aussi pour prévenir d’éventuelles suspensions par d’autres bailleurs de fonds.
En attendant, l’avenir des grands projets financés par la BAD, notamment ceux en lien avec les infrastructures routières et énergétiques, reste incertain. Une situation qui risque d’aggraver les difficultés économiques et sociales déjà présentes dans le pays.